Ce sont des faits que Roman Polanski, présumé innocent, dément, mais le réalisateur est bien accusé de viol pour la première fois par une actrice française. Avant de témoigner dans les colonnes du Parisien, elle avait contacté à deux reprises Brigitte Macron.
C’est en pleine promotion de son nouveau film J’accuse qu’arrive pour Roman Polanski une nouvelle accusation. Le réalisateur, poursuivi aux Etats-Unis pour le viol d’une mineure remontant à 1977, puis accusé de viol plus récemment par au moins quatre femmes,fait face à une nouvelle accusation, d’une Française cette fois-ci. Le témoignage de Valentine Monnier nous ramène en 1975. À l’époque, ce jeune mannequin n’a que 18 ans, lui 42.
« Ce fut d’une extrême violence, après une descente de ski, dans son chalet, à Gstaad (Suisse). Il me frappa, roua de coups jusqu’à ma reddition puis me viola en me faisant subir toutes les vicissitudes », a raconté dans Le Parisien l’actrice vue dans plusieurs films des années 80 comme Trois hommes et un couffin de Coline Serreau.L’avocat de Roman Polanski, Me Hervé Temime, rappelle que les faits évoqués dateraient d’il y a plus de quarante ans et « n’ont jamais été portés à la connaissance de l’autorité judiciaire ». Son client, présumé innocent, « conteste fermement toute accusation de viol ».
Une nouvelle qui intervient quelques jours après la prise de parole de l’actrice Adèle Haenel qui accuse de son côté le réalisateur Christophe Ruggia d’attouchements.Un témoignage qu’avait décidé de soutenir Brigitte Macron. « Je veux lui dire toute notre solidarité et véritablement, cette reconnaissance de la parole qui est absolument essentielle. Notre reconnaissance, elle l’a », avait-elle expliqué. La Première dame, c’est justement celle qu’a décidé de contacter Valentine Monnier pour raconter son histoire dans deux courriers.
« Le service de la correspondance a retrouvé le courrier » de janvier 2018 à Brigitte Macron comportant « des éléments sur son témoignage adressé à la justice américaine et se plaignant d’absence de réponse de la secrétaire d’Etat à l’Egalité Femmes-hommes », a confirmé à l’AFP le cabinet de l’épouse d’Emmanuel Macron qui a indiqué à Valentine Monnier en février 2018 avoir transmis sa lettre à la secrétaire d’État en charge de ce dossier, Marlène Schiappa, en précisant que « Brigitte Macron ne saurait intervenir dans des procédures judiciaires ».« Les faits sont prescrits pour la justice française », lui avait répondu en mars 2018 la spécialiste de l’égalité entre les femmes et les hommes du gouvernement, tout en faisant part de sa compassion et en saluant son courage « d’avoir osé briser un silence de 42 ans ».
En 2019, Valentine Monnier réécrit à Brigitte Macron au sujet du financement par le ministère de la Culture du film de Roman Polanski. « Nous lui avons répondu en saisissant Franck Riester (ministre de la Culture, ndlr) », répond le cabinet de la Première dame.
Crédits photos : Gwendoline Le Goff / Panoramic / Bestimage
Source: Lire L’Article Complet