Quand on s’appelle Brigitte ou Emmanuel Macron, pas facile de s’éclipser en toute sécurité. Dans son livre « Ce qu’ils ne veulent pas que je dise »publié chez Plon, Alexandre Benalla a dévoilé le stratagème étonnant mis en place au Touquet.
Au moment de l’explosion de l’affaire Benalla en juin 2018, ce sont en premier des photos de lui au côté du chef de l’État à vélo au Touquet qui ont été publiées, à tel point que l’idée a couru qu’il avait les clés de la villa Monéjan. Dans son livre Ce qu’ils ne veulent pas que je dise, publié aux éditions Plon, il dément la rumeur.
« Cela n’a jamais été le cas, bien évidemment. En revanche, je les y ai accompagnés à plusieurs reprises durant la première année présidentielle », explique dans son ouvrage l’homme controversé qui était logé dans un hôtel voisin comme « l’aide de camp, le médecin et le chef du GSPR (Groupe de sécurité de la présidence de la République) ». Le Touquet, un lieu compliqué puisque la villa du Président et de son épouse est située dans un cadre touristique au sein d’une rue qui permet d’accéder à la plage.
« Les balades à vélo ou le cours de tennis dominical du Président tournent au casse-tête pour échapper à la foule », explique Alexandre Benalla, qui va trouver, avec son acolyte garde du corps Christian Guédon, un stratagème pour que leur patron puisse vaquer à ses occupations sans être obligé d’être confronté aux Français qui veulent l’interpeller ou le féliciter.
L’ancien chargé de mission évoque dans son ouvrage un « ‘itinéraire bis’ au fond du jardin, avec la complicité du voisin et l’aide de son échelle ». Un voisin qui avait donc eu la gentillesse et la discrétion de ne pas dévoiler ce dispositif à la presse. « Une voiture banalisée sans aucun signe distinctif nous attend sagement et nous conduit vers un gymnase couvert, à l’abri des regards. Le Président peut alors échanger des balles avec son professeur, le même depuis des années », détaille celui qui a organisé les sorties du président pendant plus d’un an à l’Élysée, à Brégançon, au Touquet, ou dans le monde entier.
Malgré l’aide précieuse du voisin, les séjours au Touquet se raréfient car « la présence des badauds de plus en plus nombreux et de photographes en quête d’un cliché ‘privé’ devient trop pesante », selon Alexandre Benalla.
Crédits photos : CYRIL MOREAU / BESTIMAGE
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