Bernard Lavilliers remonté contre Emmanuel Macron et ses « petits marquis » : sa violente charge

À 75 ans, Bernard Lavilliers est toujours ce même chanteur rebelle qu’à ces débuts. Engagé, il n’hésite pas à donner son avis sur la politique actuelle et n’épargne pas Emmanuel Macron et « petits marquis », dans les colonnes de Libération.

Il est l’un des chanteurs les plus rebelles de sa génération. Et même à 75 ans, Bernard Lavilliers n’est pas las et continue de dire ce qu’il pense haut et fort. Ce lundi 1er novembre c’est dans les colonnes de Libération que l’artiste stéphanois se confie sur son nouvel album Sous un soleil énorme. Un opus engagé et toujours aussi baroudeur. Il l’a en partie écrit pendant le confinement, une période dont il garde néanmoins un goût amer. Remonté contre Emmanuel Macron et ses « petits marquis« , celui qui partage sa vie depuis plus de vingt ans avec son épouse Sophie Chevallier leur lance une violente charge.

Du confinement, Bernard Lavilliers dit qu’il « préfère ne pas trop revivre ce genre d’expérience« , même s’il sait qu’il fait partie de ceux qui ont été privilégiés. « Comme ils m’énervent pas mal les macronistes, ces ‘petits marquis’ comme je dis, je les ai taillés avec le sourire dans Beautiful Days, fait-il savoir. Pas la peine d’être violent, ça ne sert à rien : ‘Jamais élus, toujours choisis.’  » L’interprète de Noir et blanc revient sur l’élection du président de la République, à l’approche de la présidentielle de 2022 et évoque même le cas Eric Zemmour. « C’est ironique mais c’est vrai, constate-t-il. Macron a été élu une fois et, bim, président ! Merde alors ! Maintenant Zemmour le copie, il essaie de faire la même chose. »

« Maintenant Zemmour le copie »

Si certains artistes se refusent à parler politique, ce n’est pas le cas de cet anarchiste, fils d’un père communiste et d’une mère qui aimait rappeler qu’elle ne supportait pas ces derniers, un brin provocatrice. Il avait révélé avoir voté pour Jean-Luc Mélenchon en 2017 mais ne sait pas encore quel bulletin il mettra dans l’urne l’an prochain. « J’irai voter. Ça, j’en suis sûr« , assure-t-il. « Pour le moment, j’attends encore un peu avant de me décider. Il y a quand même beaucoup de chevaux au départ et pas que des chevaux de course, estime Bernard Lavilliers. Il va falloir qu’ils tiennent la distance. Et puis le nouveau monde de Macron, il m’a l’air très ancien. Il n’y a pas d’homme providentiel, ça n’existe pas.« 

Crédits photos : Patrick Bernard / Fabien Cottereau / Bestimage

Autour de

Source: Lire L’Article Complet