Bernadette Chirac : ce très mauvais tour culinaire qu’elle a joué à Jacques Chirac

Guillaume Gomez est le « chef des Présidents » depuis de nombreuses années. Interviewé par Midi Libre, le cuisinier qui travaille à l’Élysée depuis 23 ans a rétabli la vérité concernant les goûts de Jacques Chirac et son légendaire penchant pour la tête de veau.

Jacques Chirac

Bernadette Chirac

C’est l’une des nombreuses légendes qui aura suivi Jacques Chirac une grande partie de sa vie. Le président de la République disparu en septembre dernier était connu pour être un bon vivant. Attiré par les femmes, il l’était aussi par les bonnes tables. Tout le monde se souvient de sa blague sur la cuisine anglaise qui avait vexé Tony Blair. Car l’époux de Bernadette Chirac était un grand défenseur du terroir français. Des plats les plus typiques de notre pays, la légende veut que ce soit la tête de veau qui avait ses faveurs. Mais ce ne serait pas tout à fait le cas à en croire les déclarations de Guillaume Gomez. Le cuisinier qui officie à l’Élysée depuis 1997 a nourri pas moins de quatre Présidents. Il s’est exprimé dans les colonnes de Midi Libre.

S’il ne « parle jamais » des goûts des chefs d’État qu’il a servis, Guillaume Gomez a fait une exception pour Jacques Chirac. Il a révélé d’où est venue cette idée qui voulait que l’homme politique adore ce plat si particulier : « Bernadette Chirac a dit un jour que son mari adorait la tête de veau, ensuite, partout où il allait, on lui servait de la tête de veau… » C’est donc son épouse qui, en commettant un jour cette erreur, aurait transformé la vie du président de la République. Car concernant la tête de veau, Guillaume Gomez est formel, Jacques Chirac n’aimait pas ça : « En douze ans de mandat on ne lui en a fait que deux fois à l’Élysée. Le deuxième fois, il m’a fait appeler et m’a dit : “Chef, la tête de veau était très bonne, mais ce n’est plus la peine d’en faire…” C’était loin d’être son plat préféré ».

« C’est mon chef, c’est grâce à lui si je suis en bonne santé ! »

Entre Jacques Chirac et Guillaume Gomez, une certaine complicité s’était installée au fil des ans. Le chef a raconté une scène survenue en 2004, qui illustre parfaitement la belle entente entre les deux hommes : « Le jour où il m’a remis ma médaille de Meilleur ouvrier de France, l’aide de camp dont c’était le premier jour à l’Élysée a tendu un petit carton pour lui donner mon nom et là Jacques Chirac m’a mis une grosse tape sur l’épaule : “Mais je le connais ! C’est mon chef, c’est grâce à lui si je suis en bonne santé !” » L’absence de tête de veau au menu y était peut-être pour quelque chose…

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