Audrey Pulvar dans la tourmente : Marlène Schiappa ne mâche pas ses mots

En pleine controverse autour des propos d’Audrey Pulvar sur les réunions non-mixtes racisées, Marlène Schiappa n’a pas épargné l’ex-journaliste.

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Audrey Pulvar va devoir s’y faire. Lancée dans le grand bain de la politique il y a quelques mois et désormais adjointe d’Anne Hidalgo à la mairie de Paris, l’ex-présentatrice de CNews vient de provoquer la grande polémique du moment chez nos représentants. Pour avoir dit comprendre que l’on puisse demander à « un homme blanc » de « se taire » lors d’une réunion non-mixte racisée, l’ancienne compagne d’Arnaud Montebourg suscite l’ire de ses opposants. A commencer par Marlène Schiappa, qui n’a pas manqué l’occasion de surfer sur une nouvelle polémique.

« La République est une et indivisible. La citoyenneté, c’est un ensemble de droits et devoirs qui ne varient pas en fonction de la couleur de peau« , a répondu la ministre déléguée en charge de la Citoyenneté sur RTL, avant de s’en prendre plus frontalement à la tête de liste PS pour les régionales en Ile-de-France : « Il me semble qu’Audrey Pulvar, une partie de l’UNEF, une partie du Parti socialiste, sont à la remorque des idées indigénistes en souhaitant qualifier les personnes en fonction de leur couleur de peau ».

? "Audrey Pulvar, une partie de l'UNEF et du PS sont à la remorque des idées indigénistes", @MarleneSchiappa dans #RTLMatin avec @VenturaAlba pic.twitter.com/MbvK5vGgMi

Citant même le « I have a dream » de Martin Luther King, Marlène Schiappa a fustigé une « mauvaise solution à un vrai problème« . « Cela ne peut pas passer par de l’exclusion. Qu’il y ait des groupes de parole, des victimes de racisme ou de sexisme mais à aucun moment on doit demander à quelqu’un de se taire, ou de sortir en fonction de sa couleur de peau quelle que soit sa couleur de peau », a-t-elle poursuivi.

Le PS embarrassé

Cible de la droite et de l’extrême droite, qui crie au racisme anti-blanc – Marine Le Pen a même réclamé des poursuites judiciaires – cette sortie d’Audrey Pulvar crispe toutefois aussi à gauche. Selon Le Figaro, on parle au PS d’une « opinion personnelle » et l’on souligne qu’elle n’est « pas socialiste« . Critiqué pour son silence sur l’affaire, Olivier Faure, premier secrétaire du parti, a quand même timidement assuré soutenir Audrey Pulvar dans Le Monde, précisant n’avoir « aucun problème » avec ces groupes de parole. « Légitimer le concept de race est une aberration », expliquait-il toutefois une semaine plus tôt. Preuve que la question continue de diviser le parti.

Le parquet doit engager des poursuites pour provocation à la discrimination raciale contre Mme Pulvar.

Il faut mettre fin à cette escalade raciste de la part d’une partie de l’extrême gauche qui s’affranchit de toutes les règles légales, morales et républicaines. MLP https://t.co/l2c6Ty3XOD

Pour trouver de vrais soutiens à l’ex-journaliste, au coeur d’une autre polémique sur son père accusé d’inceste, il faut notamment aller du côté de Jean-Luc Mélenchon : « Audrey Pulvar n’est pas raciste ! Elle a juste compris ce qu’est un groupe de parole. Ceux qui se jettent sur elle, par contre, n’arrivent pas à cacher leur pente sexiste et discriminante. Le débat public s’effondre. Le PS va-t-il défendre sa candidate en Île-de-France ? », a tweeté le leader de la France Insoumise. Pas de quoi arranger les affaires du PS.

Crédits photos : Capture RTL

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