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Avec l’un des taux de divorce les plus élevés d’Europe, le Danemark a mis en place diverses mesures pour rabibocher les couples. Pour le grand bonheur des finances publiques…
Des séances gratuites
Entre les aides psychologiques, les arrêts de travail, et les questions de logement, les conséquences des divorces sont trop coûteuses pour l’État qui préfère donc, pour ses finances, que ses habitants restent en couple! Pour les y aider, des séances de thérapie gratuites sont proposées dans 68 des 98 communes du pays. À Ringkøbing-Skjern, l’une des premières à avoir instauré ce programme en 2011, le nombre de divorces a diminué de 17%.
Trois mois de réflexion
Jusqu’alors simple et expéditive, la procédure de divorce est devenue plus contraignante et dissuasive. Depuis une nouvelle loi sur le divorce entrée en vigueur en avril dernier, il ne suffit plus de remplir un simple formulaire en ligne pour mettre fin à son mariage. Les couples souhaitant se séparer doivent patienter trois mois avant d’obtenir la dissolution de leur union. L’objectif étant de les inciter à prendre le temps de la réflexion, voire à renoncer à leur projet.
Des formations post-divorce
Les couples – avec enfants – qui se séparent quand même ont l’obligation de suivre un cours de coopération après le divorce. Créé par des chercheurs de l’Université de Copenhague, ce programme (sur internet) se compose de 17 séances. Chaque module propose des solutions concrètes pour gérer le quotidien (anniversaires, vacances) ou des conflits potentiels entre les ex. Testée auprès de 2500 bénévoles, cette formation aiderait à surmonter le stress et à réduire le nombre de jours d’absence au travail.
Et en France?
En 2012, le gouvernement d’alors instaurait un « livret de préparation au mariage civil ». Ce guide remis aux époux formalisait leurs droits et devoirs, reprenant notamment les fameux articles du code civil, lus par le maire, mais que les mariés, tout à leur émotion, retiennent rarement sur l’instant! Le document évoquait aussi « la dissolution du mariage ». Sur les 128 000 divorces prononcés en 2016, 56% l’ont été par consentement mutuel judiciaire, c’est à dire avec l’approbation d’un juge. En 2017, on comptait 90 600 divorces, dont un tiers par consentement mutuel. Le divorce n’a plus la cote? Bien au contraire. Depuis 2017, la loi autorise le divorce sans juge – avec avocat et devant notaire -. Une procédure certes plus coûteuse mais simple et rapide. Quant au livret, il a fait long feu.. *Insee, 2019
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