Après l’utilisation du 49.3 pour l’adoption de la réforme des retraites et la motion de censure qui a menacé le gouvernement, Emmanuel Macron doit prendre la parole. À l’approche de son allocution de ce mercredi 22 mars sur les JT de 13 heures de TF1 et France 2, les mises en garde de ses ministres se multiplient, rapporte Le Parisien.
Élisabeth Borne et son gouvernement sont en sursis. Les mouvements de grève et les manifestations contre la réforme des retraites se poursuivent. Et Emmanuel Macron, lui, « temporise ». Silencieux face à la motion de censure qui a menacé l’exécutif, le président de la République doit prendre la parole lors des JT de 13h de TF1 et France 2, ce mercredi 22 mars. Que va-t-il dire ? « À l’évidence, nous n’avons pas réussi à faire partager le bien-fondé de cette réforme », a-t-il consenti lors de la réunion du matin à l’Élysée à la veille de sa prise de parole, rapporte Le Parisien ce mardi 21 mars.
En coulisses, les mises en garde se multiplient. « Attention aux blocages », l’alerte le ministre de l’Économie Bruno Le Maire « dans le huis clos de la réunion ». Ministre délégué chargé des Comptes publics, Gabriel Attal complète : « Il faut traiter les classes moyennes ». Là où Édouard Philippe, son ancien Premier ministre, est « le seul » à « mettre les pieds dans le plat » : « Monsieur le président, vous avez plusieurs possibilités, y compris le retrait du texte ». Lui rappelant, au passage, les risques de « l’immobilisme ».
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Emmanuel Macron dans l’impasse ? Ce qu’il exclut « à court terme »
Seule la prise de parole d’Emmanuel Macron permettra de connaître ses intentions pour la suite de son quinquennat. « Le gouvernement est hors d’usage. On ne pourra pas échapper à un remaniement profond », craint un pilier de la majorité. « À court terme », le chef de l’État a exclu l’idée de dissoudre de l’Assemblée nationale, de remanier le Gouvernement ou encore le référendum, explique un invité de la réunion du 21 mars au journal. Après l’activation du 49.3, par sa Première ministre, Emmanuel Macron souhaite un « changement de méthode et d’agenda des réformes ».
Pour ce faire, ses troupes sont invitées à lui faire « d’ici deux à trois semaines maximum » des « propositions », glisse une source à l’AFP. D’après celle-ci, le locataire de l’Élysée souhaite « identifier quelques projets clairs, sur un agenda clair, avec une méthode claire », pour « éviter de se retrouver dans une contestation de la légitimité d’un texte ».
Crédits photos : Agence / Bestimage
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