Les propos de Jean-Luc Mélenchon, prédisant « un grave incident ou un meurtre » lors de la prochaine campagne présidentielle, continuent de faire réagir. Anne Hidalgo s’est, à son tour, exprimée sur le sujet, indiquant être « très choquée ».
Ce dimanche 6 juin, sur France Inter, Jean-Luc Mélenchon a prédit « un grave incident ou un meurtre » dans la dernière semaine de la campagne présidentielle. Pour appuyer ses propos, le chef de file de la France insoumise a ensuite cité les attentats commis par Mohammed Merah en 2012, l’assassinat du policier Xavier Jugelé sur les Champs-Élysées en 2017 ou encore l’agression d’un retraité chez lui à Orléans en 2002. Avant d’ajouter : « Tout ça, c’est écrit d’avance. »
Un discours qui crée la polémique dans le monde politique. Ce mardi 8 juin, Anne Hidalgo a réagi, sur France Inter, au lien fait entre terrorisme et élection présidentielle par Jean-Luc Mélenchon. La maire socialiste de Paris, interrogée par Léa Salamé, a indiqué avoir été « très choquée ». Elle a également qualifié ces propos « d’empreints de complotisme ». « Ce qu’a dit Jean-Luc Mélenchon est extrêmement choquant. Je pense évidemment à toutes les familles de victimes (…) et je trouve que les responsables politiques, et Jean-Luc Mélenchon en est un, n’ont pas le droit de parler comme cela. On est dans une sorte de chaos, de monde dans lequel tout va très vite, dans lequel il y a beaucoup d’oppositions, de stigmatisations. Notre rôle, à nous les responsables politiques, est aussi de rassembler, de poser le cadre dans lequel la démocratie doit pouvoir fonctionner. »
La perspective d’une union de la gauche s’éloigne
Les dernières déclarations de Jean-Luc Mélenchon éloignent davantage une possible union de la gauche. « Sur Paris, je n’ai pas d’alliance avec la France insoumise depuis 2014. J’ai fait un choix. Je pense qu’il vaut mieux être clair. Pour moi, ce qu’a dit Jean-Luc Mélenchon est très préoccupant. La gauche que je porte (…) est une gauche qui agit, qui est préoccupée par notre bien commun », a déclaré la maire de la capitale. Et de conclure, « je ne supporte plus la violence en politique, je ne supporte plus ces injonctions, ces invectives permanentes (…) Je pense que les responsables politiques, et Jean-Luc Mélenchon en fait partie, devraient quand même essayer de sortir par le haut et de tirer notre démocratie par le haut. »
Article écrit avec la collaboration de 6Medias.
Crédits photos : Panoramic / Bestimage
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