Anne Hidalgo, Marine Le Pen Nicolas Sarkozy… ces politiques trahis par des membres de leurs familles

En politique, la trahison est courante. Mais elle est d’autant plus douloureuse quand elle vient d’un membre de sa propre famille. Entre coups bas, adultères et divergences d’opinions politiques, voici un récapitulatif des figures politiques qui ont été trahies par leurs proches.

La dernière présidentielle a donné lieu à plusieurs trahisons dans les familles des candidats. À commencer par Anne Hidalgo. Le fils de la maire de Paris et de Jean-Marc Germain, Arthur Germain, n’a pas soutenu sa mère au premier tour de l’élection, préférant voter pour son rival Insoumis, Jean-Luc Mélenchon. « Je n’ai pas voté pour ma mère, a expliqué le jeune homme de 20 ans ce mardi 26 avril sur RMC. J’ai voté pour Jean-Luc Mélenchon, pas par grosse conviction en réalité. Ce n’était pas parce que je trouvais que ce qu’il disait était génial. Mais son idée de faire une VIe République, ça pouvait être un moyen pour que les gens se posent des questions sur la globalité. » Le 23 avril 2022, le nageur a indiqué sur Twitter qu’il n’a pas voté au second tour, reprochant aux « politiques d’être réformistes » et non d’opérer une « transformation radicale ».

Autre coup bas notable de l’élection de 2022, le ralliement de Marion Maréchal le 6 mars dernier au parti d’Éric Zemmour, le concurrent d’extrême droite de sa tante Marine Le Pen. Depuis cet « abandon » de sa nièce, la représentante du Rassemblement National a eu peu de contact avec la fille de sa soeur Yann, avec qui elle est également brouillée. La jeune femme de 32 ans a expliqué au Figaro qu’elle n’a « trahi personne » en changeant de parti. Pour l’ancienne députée du Var, ce n’est pas « parce que j’appartiens à la famille de Jean-Marie Le Pen que j’aurai une espèce de devoir quasi-génétique à l’égard du RN ». Et d’ajouter : « Je n’ai pas le sentiment d’avoir trahi qui que ce soit, que ce soit les électeurs ou le reste ». De son côté Marine Le Pen a indiqué être touchée par cette trahison sur BFMTV : « Ça m’attriste personnellement, et ça me plonge dans un abîme de perplexité politiquement parce que je suis la seule à pouvoir gagner face à Emmanuel Macron. »

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Dans la famille Le Pen, la trahison est presque une habitude

Bien avant la trahison de Marion Maréchal, Marine Le Pen a elle-même trahi son père en l’évinçant du parti qu’il avait lui-même créé le Front National (aujourd’hui renommé Rassemblement National). Les faits remontent à 2015. Le fondateur du parti mettait à mal la stratégie de dédiabolisation mise au point par sa fille, qui avait rejoint le FN en 2011 et qui s’apprêtait à se représenter à la présidentielle de 2017. Agacée par les propos antisémites et racistes du patriarche, elle avait lancé : « Je vais peut-être tout arrêter. Trouvez-moi une solution parce que je n’arrive plus à gérer mon père », selon ce qu’avait rapporté Florian Philippot à Paris Match.

Marine Le Pen avait fini par suspendre son père de sa position de président d’honneur du parti. Mais Jean-Marie Le Pen ne s’était pas laissé faire si facilement, assignant le Front National devant le tribunal de Nanterre pour contester cette exclusion. Interviewé sur Radio Courtoisie quelques temps après, il avait déclaré ne pas souhaiter la victoire de sa fille à la présidentielle de 2017.

Jean-Marie Le Pen avait également été trahi par sa fille aînée Marie-Caroline en 1998. À l’époque, le représentant du FN faisait face à Bruno Mégret, qui voulait prendre sa place. Sommé par Marine Le Pen de quitter le parti, celui-ci s’en était allé créer son propre parti avec l’un des chefs de la sédition Philippe Olivier et… sa femme Marie-Caroline Le Pen. Un coup de couteau dans le dos pour le patriarche, qui plaçait tous ses espoirs politiques en son aînée. Depuis ce jour, il a renié sa fille pensant qu’elle a agi sous l’influence d’un autre homme qui a réussi à remplacer l’amour paternel. Si Marie-Caroline s’est aujourd’hui rabibochée avec ses sœurs, la brouille entre elle et son père persiste depuis 1998, après la scission du FN. « Dans mes mémoires, je parlerai de Marie-Caroline, et je dirai que je n’ai plus de relation avec elle, disait Jean-Marie Le Pen en 2013. Les faits que je puis lui reprocher sont tellement péremptoires qu’ils ne nécessitent pas d’explication. »

Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal victimes d’adultères

Si la trahison fait mal quand elle provient des liens du sang, elle est également douloureuse quand elle est infligée par les liens de l’amour. Nicolas Sarkozy avait été trahi par son ex-femme Cécilia, qui l’avait trompé avec Richard Attias. En 2005, Paris Match avait révélé la liaison que la jeune femme, alors mariée à Nicolas Sarkozy, entretenait avec le publicitaire, annonçant qu’elle avait passé l’été à New York avec son amant, puis le printemps 2006. Fou de sa femme, le futur président l’avait convaincue de revenir à Paris, mais en 2007, Cécilia devenue première dame avait finalement quitté Nicolas Sarkozy et l’Élysée pour rejoindre Richard Attias.

Dans le même registre, François Hollande avait trahi son ex-compagne Ségolène Royal en ayant une aventure avec Valérie Trierweiler. Leur relation de plus de 30 ans avait officiellement pris fin en 2007, alors que la mère de famille se remettait à peine de sa défaite contre Nicolas Sarkozy à la présidentielle. Dans son autobiographie Ce que je peux enfin vous dire, parue en octobre 2018, l’ancienne ministre de l’Écologie confiait qu’elle avait appris en pleine campagne présidentielle que son compagnon la trompait avec la journaliste. « Comme tout le monde le sait maintenant, j’avais été cruellement trahie avant et pendant la campagne présidentielle de 2007 pour une femme de dix ans plus jeune », avait écrit Ségolène Royal dans son autobiographie. Elle avait également décrit « la violence de l’adultère » et « la souffrance encaissée sans broncher ».

Crédits photos : Agence / Bestimage

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