Lundi 6 décembre 2021, les téléspectateurs de M6 découvriront le tout nouveau prime de Scènes de ménages, baptisé La vie de château. À cette occasion, Anne-Elisabeth Blateau, qui incarne le personnage d’Emma, a accepté de répondre aux questions de Femme Actuelle.
Restez informée
Voilà déjà dix ans que les fidèles téléspectateurs de M6 ont découvert les personnages d’Emma et Fabien, incarnés par Anne-Elisabeth Blateau et David Mora. Eh oui, le couple a rejoint l’équipe de Scènes de ménages en 2011, et a réussi à s’imposer parmi les duos préférés des fans de la série, dont le succès ne semble pas près de faner. D’ailleurs, lundi 6 décembre 2021, la chaîne dévoile le 18e prime-time de l’histoire du programme, baptisé La vie de château. À cette occasion, et comme l’a fait son partenaire à l’écran, l’interprète d’Emma a accepté de répondre aux questions de Femme Actuelle.
Femme Actuelle : Vous aviez contracté le Covid en avril 2020. Comment allez-vous depuis ?
Anne-Elisabeth Blateau : Je vais très bien, je n’ai pas été malade à nouveau. Je suis vaccinée, et je vais faire ma troisième dose bientôt.
Quels traits de personnalité partagez-vous avec Emma, votre personnage dans Scènes de ménages ?
A-E. B. : Je suis plus calme qu’elle ! [rires] Mais je partage son côté féministe, politisé et militant. J’ai pas mal milité quand j’étais plus jeune, à gauche comme elle, mais moins maintenant. J’étais très énervée quand j’avais 20 ans, contre la société, les injustices… J’étais à fond. Mon métier est un sacerdoce, donc j’ai eu moins de temps et ensuite, j’ai eu un enfant. La vie qui passe en somme.
Êtes-vous une bricoleuse hors-pair dans la vie ?
A-E. B. : Alors ça, vraiment, pas du tout ! Je n’ai jamais fixé une étagère, je suis encore pire que Fabien je pense.
“Avec David Mora, on s’est vu vieillir mutuellement”
Quelles sont vos relations avec David Mora hors caméra ?
A-E. B. : Ça fait dix ans qu’on se connaît, on s’est vu grandir et vieillir mutuellement. Il sait absolument tout ce qu’il s’est passé dans ma vie privée, et vice-versa. Évidemment que nos vies sont imbriquées. Il nous arrive aussi d’aller au théâtre ensemble et de se voir en dehors des tournages.
Et avec les autres acteurs de la série ?
A-E. B. : On se voyait assez souvent avant la pandémie. Il y avait souvent des doubles tournages. On avait aussi des occasions type festivals, des dîners avec M6 une fois par an… On se connaît tous, on discutait bien mais depuis le Covid, la distanciation fait que la sociabilité qu’on pouvait avoir a un peu disparu. On se voit beaucoup moins avec les autres couples, donc de fait, les relations se sont un peu distendues. Les lectures se font désormais en visio, on mange seul dans notre loge…
Comment est le rythme de tournage ?
A-E. B. : Assez soutenu, on n’arrête pas. Il y a en général une vingtaine de sketchs par jour de tournage. C’est beaucoup de textes à apprendre, et il faut enchaîner. Et maintenant, on est vieux, donc on fait des siestes ! [rires] Avec David, on est passés de l’autre côté, on est tous les deux parents donc on a besoin de dormir !
Qui a le plus tendance à faire le pitre pendant les tournages, entre vous et David Mora ?
A-E. B. : Je crois qu’il y a une égalité à peu près parfaite à ce niveau-là. On tournait encore hier, et je pense qu’on pourrait tenir toute l’année en bêtisiers rien qu’avec cette journée ! [rires]
“On est très impliqués dans tout le processus de création”
Avez-vous votre mot à dire sur l’écriture des sketchs ?
A-E. B. : C’est ça qui est formidable dans cette série, et qui explique en partie la continuité et l’investissement que les comédiens fournissent. On a une journée de lecture par semaine, pendant laquelle on relit environ 90 textes. On en prend en général un sur quatre. Les auteurs sont la colonne vertébrale de la série, mais on peut les modifier et on a un droit de veto. On n’a le droit de l’utiliser qu’une fois par lecture, mais quand même. On est très impliqués dans tout le processus de création, et donc dans la décision de valider un texte ou pas. On a également un séminaire tous les ans, qui réunit les auteurs, le producteur exécutif, le directeur d’écriture, les comédiens… C’est là qu’on explore les nouvelles pistes pour la saison suivante. On peut soumettre nos idées d’évolution pour les personnages et on réfléchit tous ensemble.
Les sketchs sont-ils parfois adaptés de vos situations personnelles ?
A-E. B. : Non. Les personnages sont très forts maintenant, très construits. On n’a pas besoin d’aller chercher des anecdotes personnelles, on réfléchit vraiment par rapport au personnage et à son évolution. Nos vies sont beaucoup moins intéressantes que celles de nos personnages ! [rires] Si les sketchs parlent à tout le monde, c’est surtout parce qu’on est conscient de la société qui nous entoure. On vit dans le même monde que ceux qui nous regardent donc il y a des sujets concernants. Nous, on est parents dans la série donc évidemment qu’il y a des situations qu’on a vécues. Mais c’est plutôt en lisant le texte qu’on se dit “oui, ça m’est arrivé”, et pas l’inverse.
À votre arrivée en 2011, vous formiez le couple avec un bébé. Alors, quel avenir pour Emma et Fabien, alors que votre fille Chloé ne cesse de grandir ?
A-E. B. : La petite fille qui joue Chloé grandit, donc les enjeux changent. Entre s’occuper d’un bébé et éduquer un enfant de 6 ans… Les thématiques ne sont pas les mêmes. On évolue avec elle, par rapport à son âge et à son caractère, qui évolue aussi. C’est une continuité. Il n’y a pas de raison de ne pas profiter du fait qu’elle grandisse pour avoir justement de nouvelles situations en tant que parents.
Craignez-vous d’avoir fait le tour du personnage d’Emma, comme ce fût le cas pour Audrey Lamy et Loup-Denis Elion, qui ont quitté Scènes de ménages en 2017 ?
A-E. B. : J’espère que ça n’arrivera pas ! Je pense qu’on est toujours les parents qui ont quitté la ville, avec un enfant en bas âge. Donc je trouve qu’on s’inscrit dans la continuité de ce qui fait notre couple.
“Je suis une maman plutôt inquiète”
Vous êtes devenue maman en 2016. Ce nouveau rôle a-t-il changé votre façon de jouer Emma, elle-même mère d’une petite fille ?
A-E. B. : Oui, évidemment. Mon fils a 5 ans, donc je n’ai plus tellement besoin de composer quand je joue Emma qui n’en peut plus de sa fille ! [rires] C’est sûr que ça me parle beaucoup plus qu’au début, quand je n’avais pas d’enfant. À l’époque, je ne savais même pas porter un bébé et je ne voulais pas d’enfant, donc j’étais vraiment nulle. Il y a des scènes où je devais changer des couches par exemple, et le réalisateur me disait : “Non, non, ne fais surtout pas ça parce que là tu le tues, ton geste n’est pas bon !”
Emma et Fabien sont deux parents totalement différents : l’une est très désinvolte quand l’autre est angoissé par le moindre petit problème. Dans la vraie vie, quelle mère êtes-vous ?
A-E. B. : Le personnage de Fabien est angoissé pour tout, alors évidemment, encore plus vis-à-vis de sa fille. C’est vrai qu’Emma est beaucoup moins tendue. Moi, je suis fan absolue de mon fils, je suis une maman gâteau, plutôt inquiète. Quand je suis rentrée chez moi pour la première fois avec ce nourrisson, j’étais traumatisée ! Je ne savais pas quoi faire, je suis restée debout comme ça pendant une heure. Le bain, c’était un drame, j’avais trop peur.
Justement, le fait d’avoir interprété une maman avant de le devenir vous-même vous a-t-il aidé ?
A-E. B. : Oui, ça m’a donné quelques clés. Je savais que je n’allais plus dormir, et j’avais appris à mettre une couche du coup ! Mais c’est évidemment différent en vrai, c’était la grande aventure.
“Mon fils m’a dit : ‘Mais c’est pas drôle maman !’”
David Mora affiche régulièrement sa compagne Davina Vigné sur les réseaux sociaux, contrairement à vous, qui vous faites plus discrète sur votre vie privée. Puis-je vous demander si quelqu’un partage votre vie ?
A-E. B. : Ma vie amoureuse est un sujet un peu hors limite. J’étais un peu plus présente avant sur les réseaux sociaux, mais cette mise en scène permanente et quotidienne de nos vies, qui nous pousse à regarder celle des autres, je n’y arrive pas. Ça ne m’intéresse pas, le métier de comédien n’était pas fait de ça à l’origine. On s’intéressait déjà à la vie privée, mais là, c’est H24, ça n’a plus de sens. Par contre, si on me reconnaît dans la rue et qu’on me demande une photo, je suis disponible bien sûr.
Vous regardez-vous à la télévision ?
A-E. B. : J’ai mis beaucoup de temps à accepter de me regarder. Je viens du théâtre, où il n’y a pas d’image. On s’oublie complètement, on se fout complètement de ce à quoi on ressemble et on ne voit pas ce qu’on fait. Mais maintenant, avec les caméras HD sur Scènes de ménages, je vois des trucs que je ne vois même pas dans ma glace ! On est plus gros, le grain de la peau… Ça ne pardonne rien. Au tout début, j’avais tellement de mal que non seulement je ne regardais pas, mais en plus je me bouchais les oreilles sur le plateau quand on regardait une prise. Je n’arrivais même pas à m’écouter. Maintenant ça va mieux, j’aime beaucoup regarder les prises, je suis très investie par rapport à l’image. J’ai d’ailleurs regardé une fois à la télé avec mon fils, par hasard, et il m’a dit : “Mais, c’est pas drôle maman !” [rires]
Avez-vous un sketch ou un prime préféré ?
A-E. B. : J’aime beaucoup le prime La vie de château, qu’on devait tourner il y a deux ans, mais il y a eu le Covid. Donc je suis vraiment contente et j’ai hâte de le voir, j’espère qu’il marchera bien. Sinon, très égoïstement, on a tourné un prime à La Réunion, donc bon… Je crois que c’est le préféré de tout le monde ! [rires] J’ai aussi adoré le prime où je chantais dans un festival, il faisait très froid mais j’avais aimé être sur scène avec de vrais musiciens, qui essayaient de me suivre comme ils pouvaient. C’était très impressionnant. Un très bon souvenir.
“Être le nouveau couple a été très violent pour nous”
Vous étiez le premier nouveau couple de la série il y a 10 ans. Avez-vous donné des conseils à ceux qui sont arrivés ensuite, notamment les petits nouveaux, Ryad Baxx et Claudia Mongumu ?
A-E. B. : Ça a été très violent pour nous. Personne ne comprenait pourquoi il fallait un autre couple dans cette série. C’était violent sur les réseaux, c’était très très dur. Après, j’ai donc conseillé aux autres couples de ne pas lire ces commentaires. Sinon ce n’est pas possible, ça fait trop de mal de voir que des gens vous détestent. À chaque nouveau couple, ça n’a pas loupé. Il y a toujours eu une campagne contre les petits derniers, et ça peut durer longtemps. Le tout nouveau couple est arrivé en pleine période de Covid, donc malheureusement, on ne les a que très peu vus. Je n’ai pas trop pu leur donner de conseils.
Quels sont vos projets professionnels pour les mois à venir ?
A-E. B. : J’écris une série en ce moment, mais je ne peux pas vous en dire plus !
A lire aussi : Vinnie Dargaud (« Scènes de ménages ») : de quelle ancienne Miss France est-il le fils ?
Source: Lire L’Article Complet