Si la peur, l’adrénaline et sa volonté de fer font faire quelques pas à Luna, elle ne va pas remarcher du jour au lendemain. Malgré tout, Anne Décis, son interprète, a accepter de commenter en exclusivité pour Télé-Loisirs, cette intrigue pour laquelle elle est clouée dans un fauteuil roulant depuis plus d’un an.
Séparation, accident, paralysie, braquage pour financer intervention en Suisse… L’année de Luna aura été particulièrement éprouvante, même pour un personnage de Plus belle la vie, pourtant habitué à être mis à l’épreuve ! Mais la jeune femme a retrouvé l’amour grâce à Andres et semble sur la voie de la guérison. Alors que la peur et l’adrénaline lui font faire quelques pas lors du prime time au cours duquel l’identité de Pavel est dévoilée, Anne Décis, son interprète, revient en exclusivité pour Télé-Loisirs, sur l’intrigue qui a cloué son personnage dans un fauteuil roulant.
Elle voulait que les scénaristes la sortent de sa zone de confort, Anne Décis a été entendue ! « Je savais que mon personnage allait remarcher un jour, raconte la comédienne, avec la même énergie que son personnage. Mais Luna – donc moi –, on est dans ce fauteuil depuis un peu plus d’un an. C’est une sacrée aventure, un moment très fort dans ma vie. » A travers cette intrigue, Anne Décis a abordé différents états, à différentes étapes de la reconstruction personnelle de Luna. « Tout était intéressant : ce que ça fait à un valide de se découvrir ce handicap, le déni, le deuil, la colère, l’acceptation, la reconquête de soi, la redécouverte de la féminité, de la sexualité, l’incontinence, la rééducation, les moments de doute, ceux qui nous portent, le regard des autres… »
Une expérience au cours de laquelle la comédienne s’est rendu compte de ce que signifiait être dans un fauteuil roulant. « J’ai la chance de me lever en fin de journée, il n’empêche, quand on voit des personnes en fauteuil, on ne se rend pas compte – et c’est normal –, de tout ce que cela signifie, explique Anne Décis. Ce ne sont pas que les trottoirs ou les différences de niveaux : les paillassons, ça freine, le gravier, ça flingue les roues ! Les bus, le métro, les immeubles sans ascenseur… Et quand c’est arrivé, comme à Luna, par accident, il y a aussi les renoncements, à certaines carrières ou à certaines études. Parfois, il faut aussi, en plus de sa propre douleur, gérer celle de ses proches… »
Luna, bientôt sans fauteuil ?
Si Luna remarche, ce n’est pas par l’opération du Saint-Esprit ni parce qu’elle a une volonté de fer. Si elle remarche, « c’est parce qu’elle a une compression, et non une section, de la moelle épinière, insiste Anne Décis. Ça change tout. Revenir à la position horizontale et faire quelques pas à la fin du prime ont été de sacrés moments à jouer. C’était très bizarre d’être debout après avoir passé un an allonger ou assise dans un fauteuil. Ça paraît bête mais, tout d’un coup, être debout, regarder des gens à hauteur, ne plus être dans ce fauteuil, c’est étrange. Bizarrement, j’appréhende le moment où je vais quitter ce fauteuil. Même si je suis contente, c’est aussi la fin de quelque chose. Ça fait un an qu’il est avec moi tout le temps. Mais Luna ne va pas remarcher comme ça. L’adrénaline fait qu’elle se surpasse mais elle n’est pas sur ses deux pattes pour autant. » Bref, si Luna ne sera pas prête pour le prochain marathon, elle le sera sûrement pour celui d’après !
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