A l’été 68, Alain Delon et Romy Schneider se retrouvent sur le tournage de La Piscine, quelques années seulement après leur rupture déchirante. Présent sur le tournage, l’auteur de bandes dessinées Fabrice Caro raconte comment il est tombé sous le charme de la sublime comédienne, elle-même loin d’être indifférente, au point de vivre un moment hors du temps.
Cette histoire, il ne l’avait jamais racontée. Au début de son texte publié dans Libération, l’auteur de bandes dessinées Fabrice Caro s’en excuse d’ailleurs, auprès d’Alain Delon. « Avant toute chose, j’espère de tout cœur qu’Alain Delon ne lit pas Libé« , écrit-il au début de sa tirade. Le ton est donné. Car Fabcaro – le pseudonyme qu’il utilise – raconte ensuite sur plusieurs lignes la passion, furtive certes, mais bel et bien présente, qui l’a liée à Romy Schneider, alors qu’il avait été appelé en renfort sur le tournage de La Piscine, à l’été 68, pour aider le réalisateur à déchiffrer le story-board du film. Dès lors que Fabcaro croise le regard de la sublime comédienne, il ne la quittera plus des yeux. Si l’alchimie est immédiate, il n’est pourtant pas question de froisser Alain Delon, qui a vécu une histoire d’amour passionnelle avec Romy quelques années plus tôt, jusqu’à leur rupture en 1963.
« Je voyais bien que Delon n’aimait pas beaucoup la complicité qui nous unissait, Romy et moi. Chaque fois qu’il surprenait un regard échangé entre nous, je sentais la lame de ses yeux bleus me transpercer de part en part, avant de la transpercer elle« , se rappelle Fabrice Caro. Des révélations inédites, surprenantes, qui ne devraient pas plaire à l’icone du cinéma français, lui qui a toujours eu beaucoup de mal à accepter la mort de cette femme qu’il a tant aimé.
« Alain, si vous me lisez… »
Lors d’une journée off sur le tournage, Romy Schneider demande à Fabrice Caro de lui appliquer de la crème solaire. « J’avais senti ses reins se cambrer, elle s’était alors redressée, avait approché son visage du mien, son souffle chaud sur moi, ses yeux bleus plantés dans les miens, sa main caressant mon cou, et nos lèvres s’étaient rapprochées, effleurées (…)« , se souvient l’auteur. Un moment hors du temps malheureusement interrompu par Jane Birkin, qui n’évoquera jamais la scène qu’elle a surpris par mégarde. « Alain, si vous me lisez, j’espère que vous ne me tiendrez pas rigueur de ces révélations somme toute bien innocentes« , écrit-t-il. Puis de conclure : « Je peux vous assurer que c’est vous qu’elle aimait, d’une passion folle, même si, durant un quart de seconde, je l’ai sentie chavirer et qui sait ce qui se serait passé si Jane n’avait pas débarqué à ce moment-là« .
Crédits photos : ASLAN-RINDOFF / BESTIMAGE
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