Vendredi 20 mai 2022, La Dépêche a réalisé une interview de Maître Georges Catala, l’avocat de la famille de Marion Wagon. Ce dernier est revenu sur l’affaire de la disparition de la fillette et a évoqué la piste de Michel Fourniret.
- Michel Fourniret
Le couple formé par Michel Fourniret et Monique Olivier est impliqué dans des enlèvements et disparitions de jeunes filles depuis les années 80. Leur règne de terreur s’achève en 2003 lorsque l’Ogre des Ardennes est interpellé et arrêté. Quand Marion Wagon disparaît le 14 novembre 1996 à Agen, la période correspond à celle pendant laquelle le tueur en série est actif. Mais cela signifie-t-il qu’il pourrait être impliqué dans sa disparition ? Maître Georges Catala, l’avocat de la famille de la petite fille a donné une interview à nos confrères de La Dépêche, vendredi 20 mai 2022. Il est revenu sur cette piste qui avait pourtant rapidement été écartée par les enquêteurs. La perte de l’ADN de la petite fille très tôt dans l’enquête a rendu les recherches difficiles, et cette hypothèse pourrait à nouveau être étudiée.
Une piste « suffisamment crédible »
Marion Wagon a-t-elle croisé Michel Fourniret ce jour-là ? La fillette de 10 ans rentrait chez elle pour déjeuner lorsqu’elle disparaît mystérieusement. Plus de 25 ans après les faits, personne ne sait ce qu’il lui est arrivé. Ses parents, un temps retirés des médias, sont réapparus pour tenter de relancer les investigations, à la veille de la diffusion d’un documentaire consacré à leur fille. Pour Me Catala, la piste du tueur en série des Ardennes reste plausible. Déjà en mai 2021, il confiait à La Dépêche que cette dernière « était suffisamment crédible pour qu’on se plonge dedans, au moins pour tenter de refermer une porte ». Pourtant, à l’époque des faits, impossible de placer Michel Fourniret dans Lot-et-Garonne et de trouver l’ADN de la fillette dans sa camionnette ou sur un matelas retrouvé à son domicile. Mais pour l’avocat, la perte des cheveux de Marion Wagon a joué un rôle déterminant dans cette affaire. Pendant des années, les analyses ont été faites à partir de l’ADN des parents. Or, il aurait fallu celui de l’écolière pour le comparer à ceux retrouvés dans l’antre de l’Ogre. L’hypothèse n’est pas tout à fait à balayer car, si Michel Fourniret œuvrait principalement dans des régions proches de son domicile, il a avoué le meurtre de Natacha Danais, une adolescente disparue en 1990 en Loire-Atlantique, ainsi que celui d’Estelle Mouzin disparue en 2003 en Seine-et-Marne. Preuve qu’il aurait très bien pu se trouver à Agen ce jour d’automne 1996.
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