Grâce à la science, Nordahl Lelandais a pu être impliqué dans le meurtre de la petite Maëlys. Dimanche 30 janvier 2022, à la veille de l’ouverture de son procès, Le Parisien révèle qu’un test PCR est à l’origine de l’identification d’une trace de sang humain dans sa voiture.
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Ces trente dernières années ont été déterminantes dans les affaires criminelles. Les avancées scientifiques ont permis de développer de nouveaux moyens de confondre des criminels grâce à des échantillons ADN. Lorsque la petite Maëlys disparaît à l’été 2017, les soupçons se dirigent rapidement vers Nordahl Lelandais. C’est une tâche de sang retrouvée dans la voiture qu’il avait pourtant minutieusement lavée qui va impliquer l’ancien militaire dans l’affaire. « En cette fin du mois de janvier 2018, les techniciens de l’Institut de recherches criminelles de la gendarmerie (IRCGN) s’affairent à l’arrière d’une Audi A3 scrutée depuis des semaines« , peut-on lire dans Le Parisien, dimanche 30 janvier 2022, à la veille de l’ouverture de son procès. Une « tâche brunâtre » est aperçue « sous une garniture du coffre« , raconte le quotidien. Il s’agit du sang de Maëlys.
Confondu grâce à un test PCR
Après cette découverte incriminante, Nordahl Lelandais passe aux aveux et déclare avoir tué la fillette par accident avant de mener les enquêteurs jusqu’à la dépouille. Comme le rappelle Le Parisien, il y a seulement dix ans, il aurait été impossible d’extraire l’ADN de Maëlys de cette trace de sang séché. Il y a trente ans, il aurait fallu une trace beaucoup plus grosse pour espérer obtenir un résultat. Aujourd’hui, la manipulation est d’une grande simplicité grâce à la technologie PCR. Largement connu depuis l’arrivée du Covid-19, l’acronyme PCR signifie « Polymerase Chain Reaction » ou « Réaction en chaîne par polymérase » en Français. Cette méthode permet d’amplifier et de multiplier un fragment ADN à l’identique. Une technique particulièrement utile dans les cas comme celui de Maëlys où l’on dispose d’un échantillon en faible quantité. « Cela fonctionne comme une photocopieuse« , explique Olivier Pascal, un expert judiciaire interrogé par Le Parisien. « En parvenant à isoler l’ADN de Maëlys sur ce tout petit échantillon, les experts de l’IRCGN ont pu confirmer que la fillette était bien montée dans la voiture de Nordahl Lelandais, et qu’elle avait saigné« , détaille le quotidien. Les enquêteurs avaient également tenté de retrouver des traces d’empreintes génétiques de la petite fille dans l’eau de lavage du véhicule, en vain. Sans cette petite trace ensanglantée et les progrès fulgurants de la science, peut-être que le meurtrier présumé de la petite Maëlys serait encore dans la nature… Pour l’heure, Nordahl Lelandais reste présumé innocent jusqu’à preuve du contraire par les autorités compétentes.
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