Affaire Jubillar : la voiture de Delphine a-t-elle été déplacée la nuit de sa disparition ?

Maître Philippe Pressecq, avocat de la partie civile dans l’affaire Jubillar est catégorique : Cédric Jubillar doit rester en prison. Comme il l’a expliqué à La Dépêche le mardi 29 mars 2022, la voiture de Delphine Jubillar constitue une preuve accablante contre le suspect.

  • Delphine Jubillar

Ce sont plusieurs éléments suspects, qui mis bout à bout, accablent Cédric Jubillar. Principal suspect dans la disparition de sa femme Delphine, l’homme est en prison depuis neuf mois. La justice a décidé le 22 mars 2022 de maintenir sa détention, estimant que les enquêteurs avaient apporté suffisamment de preuves de sa culpabilité. Si, selon ses avocats maître Franck et maître Martin, le dossier ne contient pas de preuve irréfutable contre leur client, il est pourtant rempli d’éléments à charge contre le peintre-plaquiste de 34 ans. De nombreuses fois, les gendarmes ont relevé des incohérences dans le récit des faits du suspect. Ils ont aussi noté des changements d’habitudes étranges et inexpliqués chez les Jubillar, dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, nuit de la disparition de la jeune femme. Maître Pressecq, avocat de la partie civile, est revenu dans les colonnes de La Dépêche le mardi 29 mars 2022 sur un des grands mystères de cette affaire : la voiture de Delphine Jubillar.

« Il y avait quelqu’un dans cette voiture »

Le couple disposait de deux voitures. Une 306 blanche pour lui, très rarement utilisée, et une 207 bleue qui appartenait à Delphine Jubillar. Pour Philippe Pressecq, c’est justement dans cette petite voiture que se trouve la clé de l’énigme. Et pour cause. Au tout début de l’enquête, la voiture est retrouvée garée dans un sens inhabituel, voire illogique. L’épouse de Cédric Jubillar avait ses petites manies : dans la rue en pente qui borde le domicile conjugal, elle rangeait son véhicule quoiqu’il arrive dans le sens de la montée, afin d’être prête à repartir plus rapidement le lendemain matin. Le soir du 15 décembre, ses voisins l’aperçoivent garant sa voiture comme elle en a l’habitude. Pourtant, au petit matin, les gendarmes soulignent que cette fois, le véhicule est garé dans le sens de la descente. Mais ce n’est pas tout. Sur les vitres sont retrouvées des traces de buée sur les faces intérieures. « Cela prouve qu’il y avait quelqu’un dans cette voiture quelques heures avant l’arrivée des premiers gendarmes » conclut maître Pressacq. À la lumière de cet élément encore inexpliqué qu’il juge accablant, l’avocat estime que le principal suspect ne soit absolument pas être remis en liberté. « Il est indéniable que Cédric Jubillar doit rester en prison. Il s’agit de conserver les preuves et les indices le temps de cette enquête, d’éviter toutes formes de pressions sur des témoins et d’empêcher des troubles à l’ordre public« . Pour l’heure, Cédric Jubillar reste présumé innocent jusqu’à preuve du contraire par les autorités compétentes.


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