Adèle Haenel victime d’attouchements : pourquoi elle n’a pas fait appel à la justice

Lundi 4 novembre, suite à son témoignage choc dans les colonnes de Mediapart, Adèle Haenel a accordé une interview en direct à la chaîne du média, revenant sur les accusations d’attouchements et de harcèlement sexuel qu’elle a proférées contre Christophe Ruggia. La comédienne a révélé pourquoi elle n’a pas fait appel à la justice. Non Stop People vous en dit plus.

En 2002, Christophe Ruggia révélait Adèle Haenel au grand public avec son film « Les Diables ». Mais dans les colonnes de Mediapart, le 3 novembre dernier, l’actrice âgée de 30 ans a révélé les coulisses glaçantes de ce tournage. Dans une longue enquête dévoilée par le média d’investigation, Adèle Haenel a révélé avoir été victime d’attouchements et de harcèlement sexuel, en accusant le cinéaste.

Adèle Haenel est restée emmurée dans le silence pendant plusieurs années. Dans son entretien avec Mediapart, elle a avoué qu’elle avait eu un déclic en découvrant « Leaving Neverland ». Un documentaire choc, sorti en début d’année 2019, dans lequel deux hommes – James Safechuck et Wade Robson – avaient accusé Michael Jackson de pédophilie.

Adèle Haenel dénonce une « violence systémique »

Suite à son témoignage, applaudi en masse sur la Toile – même par Sand Van Roy – Adèle Haenel a accordé une interview en direct à Mediapart, le 4 novembre. « Le silence est la meilleure façon de maintenir en place un ordre lié à l’oppression. Les gens qui n’ont pas accès à la parole sont les opprimés. C’est pour ça que c’est crucial de parler », insiste Adèle Haenel, qui précise que sa démarche est « pacifiste ». Et de poursuivre : « Certains pensent qu’on a inventé les violences faites aux femmes avec #MeToo. Mais, c’est juste qu’on a tellement encaissé ! C’est possible de faire autrement en société. C’est bien pour les victimes, pour les bourreaux aussi, qu’ils se regardent en face. C’est ça être humain ».

Dans la foulée, elle explique pourquoi elle avait préféré ne pas faire appel à la justice. « Je n’ai jamais pensé à la justice car il y a une violence systémique qui est faite aux femmes dans le système judiciaire. C’est aussi de ça dont il faut parler (…) Je crois en la justice mais elle doit se remettre en question pour être représentative de la société », estime-t-elle. Avant d’affirmer : « je suis encore plus choquée par le fait qu’il dise qu’il m’a ‘découverte’, parce qu’en fait, il m’a surtout détruite ».

« Les monstres ça n’existe pas. C’est notre société. C’est nous, nos amis, nos pères. Il faut regarder ça. On n’est pas là pour les éliminer, mais pour les faire changer. Polanski est un cas emblématique d’une société dans laquelle 1 femme sur 5 est victime de violences sexuelles. pic.twitter.com/LJcqf4YRPp

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