Vendredi 18 février 2022, Nordahl Lelandais a été condamné à la réclusion à perpétuité pour le meurtre de la petite Maëlys. Cette peine est assortie d’une période de sûreté de 22 ans au bout de laquelle il pourra éventuellement demander sa libération conditionnelle.
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C’est la fin d’une aventure judiciaire qui aura duré quatre ans. Après avoir été accusé pour l’enlèvement, la séquestration et le meurtre de la petite Maëlys en 2017, Nordahl Lelandais a été condamné. Vendredi 18 février 2022, l’ancien militaire a écopé d’une peine de réclusion à perpétuité, assortie d’une période de sûreté de 22 ans. Un verdict qui a grandement soulagé la famille de la petite fille, qui a partagé son ressenti à la sortie de cette dernière audience, devant la cour d’assises de l’Isère. Joachim de Araujo et Jennifer Cleyet-Marrel ont fait part de leur souhait le plus cher : que le meurtrier de leur fille reste en prison le plus longtemps possible. Seulement voilà, Nordahl Lelandais pourrait être éligible à une libération conditionnelle, et ce dans moins de vingt ans…
Nordahl Lelandais sera libérable en 2040
Nordahl Lelandais et son avocat Maître Alain Jakubowicz n’ont pas souhaité faire appel de cette décision. Le meurtrier de Maëlys a rejoint sa cellule à la maison d’arrêt de Saint-Quentin-Fallavier (Isère). Il la connaît bien, puisqu’il y est placé en détention provisoire depuis septembre 2017 pour le meurtre d’Arthur Noyer, affaire pour laquelle il a été jugé et condamné en 2021 à 20 ans de réclusion criminelle. En France, lorsqu’une personne est condamnée à purger plusieurs peines pour des crimes similaires, celles-ci ne sont pas cumulables. Ce qui implique qu’en droit français, la peine la plus lourde l’emporte. C’est donc dès ce soir, alors qu’il fête son trente-neuvième anniversaire, que démarre le compte-à-rebours de la période de sûreté de l’ancien maître-chien. Si sur papier, elle a été fixée à 22 ans, Nordahl Lelandais a déjà passé près de cinq ans de sa vie derrière les barreaux en détention provisoire. Celles-ci sont déduites de la peine qui vient d’être prononcée. Il ne lui reste qu’un peu plus de 17 ans à vivre dans le système carcéral. En 2040, le double meurtrier pourra effectuer une première demande de liberté conditionnelle. Il aura 57 ans. Sa demande sera alors examinée par un collège d’experts (psychiatres, psychologues) et par un juge d’application des peines. En fonction des résultats de ces expertises poussées, il pourra ou non sortir de prison. S’il recouvre la liberté, Nordahl Lelandais sera contraint de se soumettre à un suivi socio-éducatif. Comme l’explique la journaliste Frédérique Lantieri, il devra se présenter devant le centre national d’évaluation où pendant six semaines des experts examineront « des risques éventuels de dangerosité et de récidive« . Pour l’heure, le manque d’empathie du condamné pendant son procès laisse peu d’espoir de réhabilitation.
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