Le palais de Buckingham est connu pour avoir l’un des services de sécurité les plus efficace au monde mais la sécurité de la résidence principale de la reine Elizabeth II, a été mise à mal le 9 juillet 1982 lorsqu’un homme d’une trentaine d’années du nom de Michael Fagan est entré par effraction dans le palais et s’est retrouvé au pied du lit de la monarque. C’est l’un des évènements les plus marquants de son règne.
Une intrusion rocambolesque
Le 9 juillet 1982, aux alentours de 7h15 du matin la reine est réveillée par la lumière du jour. En effet, un londonien au chômage, du nom de Michael Fagan a ouvert les rideaux près du lit où dormait sa majesté. L’homme à l’allure négligée, et en état d’ébriété se tient face à elle, la main ensanglantée et la dévisage. Prise de panique, la souveraine vêtue d’une chemise de nuit à fleurs l’interpelle : « Que faites-vous ici ? ».
Elle appuie sur la sonnette d’alarme pour prévenir un garde de nuit, mais ce dernier a déjà quitté son service vers 6 heures du matin, à l’arrivée du personnel. Le valet est à l’extérieur avec les chiens tandis que la femme de chambre fait le ménage dans une autre pièce avec la porte fermée pour ne pas déranger sa majesté.
Selon le rapport officiel de Scotland Yard du 21 juillet 1982, publié par le New York Times, qui détaille l’infraction il a escaladé le mur d’enceinte du palais de Buckingham de 4,3 m de haut, est monté par le tuyau de canalisation jusqu’au toit escaladé, avant d’atterrir dans la salle des courriers grâce à une fenêtre située au troisième étage. Deux alarmes se sont déclenchés mais ont été éteint par la sécurité pensant qu’il s’agissait d’une farce. Ce qui lui donne le temps d’errer dans la propriété de la couronne britannique, pendant environ quinze minutes.
Des motivations personnelles
Toujours présent dans la chambre de la reine, l’intrus qui s’est coupée avec un morceau de verre provenant du cendrier, tâche les draps de celle-ci. Quitté par sa femme et père de quatre enfants, l’homme atteint de schizophrénie, s’était introduit à Buckingham Palace pour se suicider devant la reine. Mais il s’est ensuite ravisé car ce « n’était pas très gentil de faire ça ».
Michael Fagan, à son aise demande même des cigarettes que lui apporte une femme de ménage de la chambre voisine. Revenu de sa promenade avec les chiens, Paul Whybrew est apparu et l’a extirpé de la chambre royale, puis lui a servi un verre de Whisky avant qu’il soit appréhendé par deux policiers.
Deux intrusions en l’espace d’un moins
Dans une interview exclusive accordée au journal The Independant, il dément avoir eue une conversation avec la monarque comme le suggérait les rapports de 1982 : « Elle est passée devant moi et a couru hors de la pièce; ses petits pieds nus courant sur le sol. ».
L’homme a par ailleurs admis que la nuit où il a été arrêté était en réalité sa deuxième effraction. Un mois plus tôt, il avait essayé d’entrer dans le palais et avait « passé la majeure partie de la nuit à l’intérieur » en entrant par la fenêtre d’une chambre de bonne. Cette dernière avait alerté la sécurité mais l’homme était déjà parti. Les services de sécurité ont pensé qu’elle avait imaginé l’incident.
Explorant les lieux, il s’était faufilée dans les cuisines et avait dégusté du fromage en observant les portrait royaux. Il confie à la journaliste, avoir même songer « à se reposer pendant un moment » sur le trône. Il a bu une demi-bouteille du vin blanc du prince Charles « un californien bon marché » selon lui. Puis, il a pénétré dans la salle où la princesse Diana, qui venait d’accoucher cachait les cadeaux du prince William.
Les failles de la sécurité du palais de Buckingham révélées
Parce qu’il n’a techniquement pas commis d’infraction pénale, Il n’a pas été accusé d’ intrusion dans la chambre de la reine mais du vol de vin avec une obligation de passe 6 mois dans un hôpital psychiatrique. La mère de ce dernier attestera « qu’il pense beaucoup de bien de la reine ».
A la suite de cet évènement le ministre de l’intérieur de l’époque Willie Whitelaw présente sa démission pour atteinte à la sécurité rapportait le Nouvel Obs mais la reine refuse. Les services de sécurité du palais et la police ont été pointé du doigt pour leurs négligences. Dans un document du gouvernement anglais, datant de 1983, il est dit que le protocole de sécurité du palais a été renforcé après l’évènement afin de mieux protéger la reine.
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