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Musicien, écrivain, poète, peintre, parolier… L’auteur de L’Écume des jours aurait eu 100 ans cette année. On vous en dit plus sur cet artiste aux multiples talents.
1/ Un centenaire en fanfare
Cent dates de sa vie, cent disques, cent écrits, cent objets de son univers… Un livre foisonnant et fidèle à l’univers éclectique de l’artiste rappelle quel touche-à-tout de génie il était. Boris Vian a écrit des chansons immortelles, des romans cultes, des poèmes sublimes, des scénarios, des critiques de jazz. Il a peint, dessiné, mis en scène, joué aux cadavres exquis… Boris Vian, 100 ans, Le livre anniversaire (éd. Heredium) retrace, à travers des centaines d’illustrations rares ou inédites et des témoignages de proches, l’aventure artistique de l’auteur de L’Écume des jours.
2/ Un héritier des surréalistes
Ami et protégé de Raymond Queneau, Boris Vian a été toute sa vie très influencé par le mouvement surréaliste. Il siégeait d’ailleurs au facétieux Collège de Pataphysique, créé par Alfred Jarry, en compagnie de Jean Dubuffet, Joan Miró, Max Ernst, Marcel Duchamp ou Eugène Ionesco. On y perpétuait l’esprit moqueur et absurde de l’auteur d’Ubu Roi.
3/ Un habitué des polémiques
Quand il publie J’irai cracher sur vos tombes, un pastiche de roman noir américain sous le pseudonyme de Vernon Sullivan, en prétendant l’avoir traduit, c’est le scandale. Scènes de sexe et question raciale… C’est trop pour la France des années 1940. Attaqué en justice par une ligue de défense de la vertu, il se voit littéralement lynché par la presse au moment de l’adaptation au théâtre du roman. Plus tard, pendant les conflits indochinois et algérien, sa chanson Le Déserteur est censurée par les radios qui refusent de passer cet hymne pacifiste. Elle est aujourd’hui étudiée dans les écoles.
Un pionnier du rock français
Vian méprisait le rock dont il trouvait les rythmes et les mélodies simplistes. Pourtant, lorsqu’il travaille comme directeur artistique chez Philips, c’est lui qui, sur des musiques de Michel Legrand, écrit les premiers rocks français – des pastiches, encore. L’interprète de Rock and Roll Mops ou Va t’faire cuire un œuf, man ! n’est autre qu’Henri Salvador, caché derrière le pseudo Henry Cording. Ces facéties ne font pas oublier quel merveilleux auteur de chansons il a été. La Java des bombes atomiques ou J’suis Snob sont aujourd’hui des classiques.
Un musicien malade
Passionné de jazz, Boris Vian écumait les clubs de Saint-Germain-des-Prés pour y voir se produire son idole, Duke Ellington, ou y jouer lui-même. Excellent trompettiste, il fait le bœuf avec Claude Luter, ambassadeur du jazz dixie en France, et diverses formations. Mais une maladie cardiaque le contraint à abandonner son instrument. Au soir de la première représentation de l’adaptation cinématographique de J’irai cracher sur vos tombes, il se lève pour quitter la salle quand il voit son nom au générique (il ne voulait pas y être associé) en s’écriant « Ah non ! » et retombe dans son fauteuil. Il meurt quelques minutes après d’un arrêt du cœur.
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