4 bonnes raisons d’écouter Eddy Mitchell

  • Eddy Mitchell
  • Johnny Hallyday

Femme actuelle a eu le plaisir (et l’honneur!) de rencontrer Eddy Mitchell. Un moment formidable lors duquel il s’est livré à cœur ouvert, nous parlant de musique, de Johnny, de Cloclo, de cinéma, de Bande-dessinée, de sa vie « sans bimbos et sans paparazzi« . Il est revenu avec émotion sur ses cinquante de carrière. Une carrière que célèbrent en majesté Country Rock, son nouvel album diablement réussi ainsi que l’acte 2 de son intégrale (1980/ 2020). Notre journaliste et musicien Pierre Fageolle les a écoutés pour vous. Voici au moins quatre bonnes raisons de les écouter vous aussi.

1/ Eddy Mitchell ne fera plus de tournée

Le rideau est tombé. Monsieur Eddy ne fera plus de tournées. Il préfère, garder des forces pour écrire, jouer dans des films… et enregistrer des albums. Avec son petit dernier Country-Rock (Universal), il reste dans un mode de production devenu un luxe rare, par le nombre, la qualité des musiciens et le standing des studios utilisés. « Je ne sais pas faire autrement« , confie-t-il. Tant mieux pour son public, car la qualité sonore du résultat ne laisse aucun doute.

2/ Il rend hommage à Johnny

Les fans de Johnny se réjouiront de retrouver un peu de lui sur le nouvel album d’Eddy Mitchell. Country-Rock s’ouvre en effet sur un hommage à Hallyday qu’Eddy a été si triste de voir partir. Jamais il n’oubliera la dernière conversation qu’ils ont eue et qu’il évoque toujours avec émotion. Un petit peu d’amour célèbre l’amitié des deux rockers. Eddy Mitchell explore l’imagier américain de Johnny (Viva Las Vegas), adapte en français un de ses standards préférés (Stardust), et évoque la résilience d’une femme violentée (Droite dans ses bottes).

3/ Eddy est un pro du saxo

L’inspiration des textes d’Eddy Mitchell ne faiblit pas. Mais on reste surtout sous le charme de son timbre si particulier. Cette voix, il s’en sert parfois comme d’un saxophone, tantôt caressant ou éclatant. Il est l’homme-saxophone, colorant ses textes avec des intonations d’acteur, dans un bel équilibre d’instinct et de maîtrise. À l’écouter ainsi, on se dit que l’heure de la dernière séance d’enregistrement n’a pas encore sonné. Et tant mieu

4/ Son intégrale est formidable

Eddy Mitchell Acte 2: ainsi s’intitule l’intégrale d’Eddy Mitchell (Universal), qui sort en même temps que son nouvel album pour célébrer ses 50 ans de carrière. Un coffret qui regroupe l’ensemble de ses enregistrements studio réalisés entre 1980 et 2020 sur 18CD+ 1DVD (accompagné d’un livret de 48 pages). Soit au total 18 albums studio et plus de 360 titres. L’occasion de réécouter des tubes mais aussi de découvrir des chansons moins connues. Son exploration livre quelques trésors à ne pas manquer. Voici une petite sélection des 7 titres à écouter en priorité

1/ La damnation de Faust, Fortisssimo et Dans le monde ( sur l’album Seul, 1966). Juste après Gainsbourg, Eddy va se frotter à l’énergie du swinging London, et ramène ces titres terriblement pop. Batterie martelée, guitares nerveuses, cuivres éclatants…

2/ Par qui le scandale arrive et Quelqu’un a du changer la serrure de ma porte (sur l’album Sept Colts pour Schmoll, 1968). Des mélodies enlevées, entre rock et rhythm’n’blues – tel que le pratiquait aussi Nino Ferrer à la même époque.

3/ Le village abandonné (sur l’album Dieu bénisse le rock’n’roll, 1972). Une jolie parenthèse country-folk, à une époque où les hippies se tournaient vers la vie rurale. Un premier retour à la terre, qui inspirait beaucoup d’artistes.

4/ Stop et Je quitte la ville (sur l’album Zig-Zag, 1972). Des trompettes à la Herb Alpert, une amusante échappée vers le Brésil… Sur cet album, Eddy cherche sa voie, en osant des expériences inhabituelles. Ces deux chansons-là ont un charme easy-listening qui passe bien aujourd’hui.

5/ L’amour en Cadillac (1977). On swingue en plein rêve américain, avec des chromes étincelants et des images de pin-ups. Tout un imaginaire…

6/ L’arche de Noé revisitée et Les caresses (sur l’album Jambalaya, 2006). De La Nouvelle-Orléans, Mr. Eddy a ramené ces chansons qui fleurent bon le bayou, à la fois légères et profondes. Un voyage inspiré.

7/ Toute la pluie tombe sur moi et Les feuilles mortes (sur l’album Grand Écran, 2009). Deux reprises impeccables qui illustrent bien sa palette de crooner. Luxueux !

Par Pierre Fageolle

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