J’étais enthousiasmée en découvrant, au printemps, la collection de dix parfums de Dries Van Noten orchestrée par les plus grands parfumeurs, de Daniela Andrier à Louise Turner, de Marie Salamagne à Nicolas Beaulieu. Comme la mode du couturier flamand est riche en imprimés et en associations de couleurs, chaque senteur est imprégnée de son univers et joue la dualité de matières jusqu’au flacon, juxtaposant verre et texture ou motif. Dans cette série, je reste particulièrement éblouie par Soie Malaquais, associant châtaigne et vanille dans un effet crème de marron rafraîchi par des notes vertes à se damner.
Ce mois-ci, Dries Van Noten dévoile déjà deux inédits, en concentration eau de toilette et aux formats plus généreux. Me voici subjuguée à nouveau, séduite cette fois par une vision de la fraîcheur audacieuse et jamais sentie. Commençons par Orange Smoke, composé par Annick Menardo. Cette senteur rend hommage à la fleur d’oranger dans sa facette la plus pure et délicieusement savonneuse, qui sent délicieusement le propre, éclairée par la mandarine puis réchauffée en douce par une fumée d’encens et par la myrrhe, le tout enrobé confortablement par les muscs. L’ensemble est à la fois lumineux et mystique, facile à assumer et pourtant joliment singulier.
Second opus, nouvelle – et divine- tension… Découvrons maintenant le bien-nommé Sur ma peau, imaginé par Quentin Bisch. Littéralement l’histoire d’une peau chauffée au soleil, entre l’envolée éblouissante des agrumes frais – bergamote et mandarine – et l’addiction chaude et sensuelle de la fève tonka, du benjoin et de la vanille. Le résultat est à la fois caressant, intime, un peu salé et bien plus voluptueux qu’il n’y paraît.
Ces deux eaux de toilette sont proposées dans un flacon rechargeable et recyclable de 200 ml, dont le verre teinté dégradé passe du jaune au rose pour le premier et du saphir au rubis pour le second. Impossible de ne pas plonger, surtout quand la température monte…
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