- Un parfum de printemps pour laisser l’hiver s’éclipser en douceur
- Un parfum de printemps pour fleurir son quotidien
- Un parfum de printemps pour croquer dans des fruits charnus
- Un parfum de printemps pour gambader dans l’herbe
C’est l’un des grands pouvoirs du parfum : sa puissance évocatrice est capable de nous faire voyager dans n’importe quel décor. Au printemps, les fragrances qui nous titillent sont celles qui s’accordent avec nos envies de saison. On célèbre la nature qui s’éveille, et tous les petits bonheurs simples que cette renaissance nous offre.
Retranscription olfactive de nos lubies printanières avec la parfumeuse Marine Ipert.
Un parfum de printemps pour laisser l’hiver s’éclipser en douceur
L’heure est venue de dire au revoir aux frimas et à la grisaille. Sans précipitation ni rudesse, car les beaux jours ne sont pas encore complètement acquis. Les sautes d’humeurs météorologiques nous incitent à prendre le temps. Prendre le temps d’accueillir le printemps tout en douceur grâce à des fragrances de transition qui créent un pont olfactif entre l’hiver et le printemps.
« Ce n’est pas encore le moment des eaux fraîches, et plus vraiment celui des fragrances capiteuses », considère Marine Ipert. La période est propice aux parfums légers, tout de même dotés d’une certaine sensualité. On se tourne alors vers des jus à l’accroche fraîche, reposant sur des fonds boisés et poudrés avec une jolie profondeur.
« Je pense par exemple au N°19 de Chanel, avec son association audacieuse de notes vertes et d’iris poudré, ou encore à l’Infusion d’Iris de Prada qui possède aussi une envolée très fraîche avec un fond plus suave et moelleux », cite la parfumeuse.
Dans un autre style, mais tout aussi intéressant pour une délicieuse transition entre l’hiver et le printemps : Eau de Citron noir d’Hermès. « C’est un parfum monté sur un citron vivace, avec des nuances boisées et chyprées, décrypte Marine Ipert. C’est une Cologne sensuelle, assez tenace pour être proposée au printemps. »
Un parfum de printemps pour fleurir son quotidien
Le printemps donne envie de s’entourer de fleurs aux couleurs chatoyantes. La lumière est de retour et la nature s’ensoleille de jonquilles, de pivoines, de roses, de gardénias, de magnolias, de muguet… Autant de variétés qui se déclinent à l’infini pour donner naissance à une multitude de compositions olfactives.
En parfumerie, la famille florale est sans doute la plus riche qui soit : un floral peut être boisé (Her de Burberry), fruité (Nina de Nina Ricci), aldéhydé (Arpège de Lanvin), aquatique (L’Eau d’Issey), épicé (Fidji de Guy Laroche), vert (La Petite Robe Noire Eau Fraîche de Guerlain)…
Les fleurs prennent plusieurs visages en fonction des notes auxquelles elles sont mariées. Et les rendre aussi séduisantes qu’elles le sont dans notre esprit représente parfois un challenge pour les parfumeur.es. « La rose, bien qu’elle soit emblématique en parfumerie, est pour moi un sujet extrêmement compliqué à traiter, car elle peut vite s’entourer de connotations vieillottes, explique Marine Ipert. Les belles réalisations modernes autour de la rose sont finalement assez rares. Une fragrance que je trouve particulièrement réussie est l’Eau de Parfum Chloé ».
Il arrive aussi qu’une fleur n’est rien à offrir. « Il y a des fleurs qui ne sentent rien, poursuit notre experte. C’est notamment le cas du coquelicot qui, dans Flower by Kenzo, est une pure interprétation du parfumeur ».
Un parfum de printemps pour croquer dans des fruits charnus
Le retour des beaux jours signe également celui des fruits colorés sur les étals de marchés. « On ne va pas encore partir sur des fruits sucrés et très aqueux comme le melon ou la pastèque, mais plutôt sur des fruits charnus comme l’abricot, la cerise, la framboise ou la fraise » souligne Marine Ipert.
Si l’hiver envisage les notes fruitées de façon plus gourmande, par exemple associées à des notes de caramel, le printemps propose des déclinaisons plus fraîches et moins sucrées qui se combinent à merveille avec des bouquets de fleurs fraîches.
« Reproduit en laboratoire grâce à des molécules de synthèse, l’abricot est par exemple traité de façon très généreuse, souvent avec une association de notes vertes juteuses mais très lactoniques et laiteuses, qui apporte une touche veloutée parfaite pour le printemps ».
Un parfum de printemps pour gambader dans l’herbe
Incontournables du printemps, les parfums verts nous propulsent dans un champ d’herbe humide fraîchement coupé, et agissent comme des bouffées de gaieté à pschitter. « Cet effet est rendu possible grâce à la note galbanum », nous apprend Marine Ipert.
Elle provient d’une plante qui produit des petites fleurs jaunes dont l’odeur n’est pas très agréable. En parfumerie, c’est la gomme de cette plante qui est intéressante et qui permet d’apporter de la fraîcheur et de la vivacité aux parfums verts. « Ce n’est pas une note facile à dompter, ajoute notre experte. Elle doit être parfaitement dosée pour apporter un vrai plus à la fragrance ». Une réalisation particulièrement réussie ? Untitled de Margiela.
- Prix International du Parfum Marie Claire 2023 : le palmarès
- La tubéreuse, l’atout fleuri des parfums addictifs
Parfum de printemps : eau de parfum N°19 de Chanel
Découvrir
Parfum de printemps : Cologne Eau de citron noir d’Hermès
Découvrir
Parfum de printemps : Eau de parfum Her de Burberry
Découvrir
Parfum de printemps : Eau de parfum Muguet de Molinard
Découvrir
Parfum de printemps : Eau de toilette Ô de Lancôme
Découvrir
Parfum de printemps : Eau de parfum Chloé
Découvrir
Parfum de printemps : Eau de parfum Untitled de Maison Margiela
Découvrir
Parfum de printemps : Eau de toilette Daisy de Marc Jacobs
Découvrir
Parfum de printemps : Eau de parfum Yes I am Delicious de Cacharel
Découvrir
Parfum de printemps : Eau de toilette Nina de Nina Ricci
Découvrir
Parfum de printemps : Bohemian Orange Blossom d’Atelier Cologne
Découvrir
Source: Lire L’Article Complet