Produits solaires – Les 5 gestes pour bien les utiliser

Alors que nos ados ont planché sur leur bac, on en a profite pour revoir le dossier vacances. Pas question de se faire recaler côté protection solaire : vous voulez bronzer sans faute sur la plage cet été ? Suivez le guide…

Tout ce que vous avez toujours rêvé de savoir sur les produits solaires sans jamais avoir oser le demander… Parce que parfois, on aurait presque l’impression de rabâcher… Mais il y a des messages qui ne passent pas toujours bien. Preuve en est (s’il en fallait une autre que celle de se balader sur les plages au mois d’août) avec cette étude des laboratoires Pierre Fabre (étude SAFE, 5 pays européens, 6 000 interviewés) : les comportements sous le soleil laissent encore à désirer : « Les résultats montrent qu’un grand travail d’éducation est encore nécessaire en matière de photo-protection » observe Ariadna Ortiz Bruguès, dermatologue et directrice médicale Eau Thermale Avène. Questionnements sur les effets délétères des UV, sur les mécanismes d’action des filtres, application aléatoire… bon nombre de consommateurs sont encore perdus. Et vous, où en êtes-vous ? Une petite remise à niveau n’est peut-être pas superflue.

C’est vrai qu’il faut mettre sa crème une demi-heure avant d’aller à la plage ?

Ce tips viserait surtout à améliorer l’application, les études montrant qu’on ne met généralement qu’un quart de ce qu’il faudrait quand on est sur la plage ; on serait donc plus minutieuse à la maison. Marie-Hélène Lair, chez Clarins, nuance le propos : « Cette recommandation date du temps où l’on avait encore des progrès à faire côté texture pour garantir un film homogène sur la peau. Aujourd’hui, on peut s’en passer, je pense ». Cela peut être même être contreproductif : les vêtements frottant sur la peau peuvent altérer le film protecteur. Mais si vous avez une dune à traverser sous un soleil ardent avant d’atteindre la mer… là, on protège le visage, les bras, les mains, et les jambes si on est en short, avant de quitter la maison ou de descendre de la voiture !

Dois-je vraiment jeter le tube de l’an dernier que j’ai retrouvé dans le placard ?

« Il ne devrait pas en rester si on a bien suivi les recommandations de quantité », note Marie-Hélène Lair. Mais bon, entre le labo et la vraie vie… Dans l’étude épidémiologique des laboratoires Pierre Fabre, 57 % des gens déclarent utiliser leur même soin solaire d’une année sur l’autre. Une fois ouvert, un soin solaire est censé se conserver un an (voir le petit pictogramme sur le verso du tube ou du flacon qui indique le nombre de mois de conservation possible après ouverture). Mais là encore, ce sont des mesures effectuées en labo. En extérieur, son efficacité s’altère plus vite selon ce que la formule a enduré de fortes chaleurs, le parasitage par les grains de sable, oxydation via l’air ambiant… « Si l’on veut garder un niveau de sécurité optimal, mieux vaut ne pas conserver les tubes entamés » confirme Frédéric Hornec, directeur Animation Institut Esthederm. Et ceux du ski de cet hiver ? « Ok si leur ouverture ne date pas plus de trois à quatre mois, et si le produit n’a pas été conservé près du radiateur de la salle de bains ! », précise Marie-Hélène Lair.

Et si je laisse le tube toute la journée dans le sac de plage, est-il aussi efficace ?

Si la température excède 50 °C, non. Bon, heureusement, c’est rare. Sinon, les tests de sécurité en labo étant réalisés en « conditions normales d’utilisation », voire extrêmes (40 °C, par exemple, dans les laboratoires Clarins) et les packagings étant généralement épais et opaques, l’intégrité des formules ne pose pas de problème jusqu’à la fin des vacances. Une intégrité que les précautionneuses peuvent cependant booster d’un cran en glissant leurs crèmes dans une trousse opaque elle aussi, ou mieux, isotherme.

A indice égal, une huile protège-t-elle autant qu’une crème ?

En théorie, oui. Les mesures sont les mêmes quelle que soit la galénique. Donc quand il sort du tube, du flacon, du spray, un SPF 50 est un SPF 50. Après l’application, peut-être un peu moins. Il est possible qu’une crème, un lait ou même une huile, massé(e) consciencieusement pour ne pas laisser de trace ou de film gras, forme une protection plus homogène qu’une vaporisation de spray ou de brume solaire, davantage volatile et moins précise. La solution quand on aime les galéniques funky : en réappliquer plus souvent, dans le doute.

Y a pas que la crème… : Eau Solaire SPF 50+, SVR, 21,90 €** ; Stick Solaire SPF 50, La Rosée, 19,90 €** ; Huile Solaire Protectrice Corps & Cheveux Soleil Fort ***, Esthederm, 49,50 € (esthederm.fr) ; Stick Solaire SPF 30 Coola,Tropical Coconut, 27 €, chez Nocibé ; Gel-en-Huile Solaire Invisible Visage SPF 30, Clarins, 30 €*.

Peut-on appliquer son huile solaire sur les cheveux ?

Oui, bien sûr (faut aimer le fini glossy, c’est tout). Et c’est valable pour n’importe quelle protection solaire : au lieu de s’essuyer les mains après l’application, on les passe dans les cheveux pour qu’ils en profitent eux aussi.

Texte Olivia Segot. * en parfumeries et grands magasins. ** en pharmacies et parapharmacies *** en grande distribution.

Crédits photos : Emmanuelle Hauguel

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