- Le microbiome cutané du visage, un équilibre fragile
- Se laver les mains correctement pour limiter la transmission de bactéries
- Renforcer la barrière cutanée pour une peau qui résiste mieux quand on la touche
- Chasser le stress pour moins se toucher le visage
On se frotte les yeux quand la fatigue nous gagne, on se gratte le nez quand une poussière vient l’effleurer, on repousse une mèche de cheveux quand celle-ci nous tombe sur le front, on pose notre menton dans notre main quand on réfléchit… Bref : on se touche le visage des centaines voire des milliers de fois dans la journée. Faites l’exercice et essayez de comptabiliser ces microgestes : vous verrez que le compteur s’emballe très vite. Selon l’Agence Régionale de Santé, on porterait nos mains à notre visage environ 3 000 fois par jour. Oui, rien que ça !
Or, « les mains sont nos outils pour explorer le monde », explique Marie Drago, fondatrice de Gallinée, la marque de cosmétiques qui s’intéresse au microbiome cutané. « Au cours d’une journée, nous touchons beaucoup de choses qui ne sont pas forcément très ‘clean' ». Barre du métro, poignées de porte, boutons d’ascenseur, smartphone, pièces de monnaie… Les objets du quotidien que l’on touche tout au long de la journée hébergent bon nombre de bactéries et de microbes en tout genre. On fait le point sur l’impact de ces contacts répétés entre nos mains et notre peau, ainsi que les 3 réflexes à adopter pour limiter les dégâts.
Le microbiome cutané du visage, un équilibre fragile
Le visage accueille plusieurs muqueuses sensibles à l’environnement extérieur, comme le nez, la bouche et les yeux. Toucher ces zones plusieurs fois par jour avec les mains peut favoriser la transmission d’infections respiratoires et digestives virales comme la grippe saisonnière, la gastro-entérite, la rhinopharyngite ou encore le rhume.
Au-delà de ces petits maux, porter ses mains au visage peut aussi avoir une influence sur le microbiome cutané. Rappelons-le, la peau du visage (comme celle du corps) est habitée par des milliards de bactéries, virus et autres levures, appelés « microbiome cutané ». Un microbiome cutané sain est un microbiome ayant une bonne diversité, avec des familles de bactéries qui s’équilibrent et qui vivent en parfaite harmonie avec les cellules cutanées. Dès qu’une variété de bactéries est présente en surnombre et prend le dessus sur les autres, cela déséquilibre le microbiome et entraîne l’apparition de potentielles imperfections. C’est ce qui peut arriver lorsque l’on se touche son visage avec ses mains, trop longtemps et trop souvent.
« Mais tout dépend de la façon dont on se touche le visage« , rassure notre experte. « Si l’on effleure simplement sa peau, il ne va rien se passer. En revanche, si l’on se triture la peau, s’il y a un contact prolongé entre les mains et le visage sans que l’on se soit lavé les mains avant, alors il est clair qu’il y aura des risques d’infection à cause de bactéries inflammatoires prenant trop de place. Rien de très grave, mais des petits boutons et des imperfections pourront apparaître. »
Se laver les mains correctement pour limiter la transmission de bactéries
« Nous évoluons dans une société très hygiéniste », reconnaît Marie Drago. « Nous nous lavons trop le corps, le visage, les cheveux… mais les mains sont un cas à part. Elles touchent à tout et il y a de vrais risques d’infections transmises par les mains. Il est donc important de les laver régulièrement, surtout après avoir touché des surfaces en dehors de chez soi (transports en commun, argent…) ».
Quant à la bonne façon de se laver les mains, la pandémie de Covid-19 nous aura assurément appris la leçon : il faut frotter toute la surface de ses mains, sans oublier le dos des mains, les espaces entre les doigts et sous les ongles, pendant au moins 20 secondes. « Il est également important de choisir un savon avec un pH équivalent à celui de la peau, c’est-à-dire autour de 5,5 », ajoute notre spécialiste. « Les savons ont souvent un pH plus élevé (alcalin ou basique, ndlr), ce qui favorise la fragilisation du film hydrolipidique en décapant toutes les ‘bonnes’ bactéries. Il faut compter environ 45 minutes pour que la peau retrouve son équilibre, ce qui signifie que pendant ce laps de temps, des bactéries moins favorables peuvent potentiellement se développer ». Et si les mains entrent en contact prolongé avec la peau à ce moment-là, cela peut favoriser l’apparition d’imperfections.
Le bon réflexe, quand on ne sait pas vraiment quel est le pH du savon utilisé ? Appliquer une crème pour les mains juste après les avoir lavées pour renforcer la peau et compenser les potentiels dégâts sur le film hydrolipidique.
Renforcer la barrière cutanée pour une peau qui résiste mieux quand on la touche
« Les mauvaises bactéries auront davantage tendance à proliférer sur un terrain qui est déjà sensibilisé« , explique Marie Drago. « Si la peau est sensible, fragile, trop lavée, qu’elle a tendance à faire de l’eczéma… sa barrière endommagée laissera plus facilement passer les bactéries, virus, champignons et autres parasites ». Pour limiter au maximum les potentielles inflammations causées par le contact des mains sur l’épiderme, l’une des meilleures mesures de précaution reste de prendre soin de sa peau quotidiennement, avec des produits parfaitement adaptés et respectueux de sa nature. Quelle que soit la problématique cutanée, une peau chouchoutée est une peau qui se défend mieux contre toutes les agressions du quotidien.
Chasser le stress pour moins se toucher le visage
Sans que l’on s’en rende compte, le stress peut nous inciter à toucher davantage notre visage. Pour changer de cible et occuper ses mains autrement, une bonne idée est de se munir de gadgets anti-stress comme une balle ou, pourquoi pas, un ‘Pop-It’, nouveau jeu préféré des enfants aux vertus relaxantes. Bien sûr, l’idéal reste de chasser son stress grâce à des activités permettant de décompresser. Du sport, des activités manuelles… À chacun(e) de choisir son occupation favorite !
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