Quand on parle de protection solaire, on aurait presque l’impression de rabâcher… Mais il y a des messages qui ne passent pas toujours bien. C’est pourquoi il est temps de se (re)poser les bonnes questions.
Un rayon de soleil et voilà que tout s’éclaire, notre humeur avec. C’est prouvé : l’ensoleillement favorise la production des hormones du bien-être. La chaleur des infrarouges augmente la sécrétion d’endorphines, qui favorisent la détente.
Plus encore, la lumière émise par l’astre envoie, en passant par la rétine, des messages au cerveau qui favorisent la production de mélatonine. Cette dernière a des effets sur le cycle du sommeil, et aide notamment à l’endormissement lors du coucher.
Et puis la vitamine D, dont la quasi-totalité de nos apports (90%) viennent de la synthèse du soleil par notre peau, joue un rôle clé dans l’état de notre santé. Cette vitamine est notamment indispensable à la fixation du calcium, qui permet d’avoir des os (et des dents) solides et de combattre l’ostéoporose.
Mais impossible de s’exposer sans s’armer de la protection adéquate. Et comme une femme informée en vaut deux, voilà quatre questions primordiales pour tout savoir sur les protections solaires.
1. C’est vraiment sûr que je bronze avec un SPF 50 ?
« Oui, oui, et re-oui » affirme Marie-Hélène Lair, directrice de la Communication scientifique chez Clarins. « On bronze, et surtout on ne brûle pas sa peau ». Le hâle apparaît plus ou moins intensément, selon que l’on soit rousse ou d’origine méditerranéenne, mais il apparaît joliment, et pour longtemps. Pourtant, « les gens qui ne se protègent toujours pas aujourd’hui le font parce qu’ils ont peur de ne pas bronzer, ou pas assez », déplore Olivier Doucet, directeur de la communication scientifique chez Lancaster. Au pire, si on trouve que ça ne va pas assez vite, on opte pour une protection solaire dotée d’un complexe activateur de bronzage, qui booste la montée de la mélanine même en version SPF 50.
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2. Il y aurait peu de différence entre un SPF 30 et un SPF 50 ?
Le Sun Protector Factor (SPF) est fonction de la durée permettant de s’exposer sans prendre de coup de soleil. Plus parlant, raisonner en pourcentage d’UV bloqués : 95 % pour un SPF 30, 98 % pour un SPF 50. Sur le papier, la différence paraît en effet peu significative, et d’ailleurs dans le classement des indices, SPF 30 et SPF 50 font partie de la même catégorie « Haute Protection ». Mais dans la vraie vie, il y a malheureusement pas mal de déperdition d’efficacité, en fonction de l’application : quantité, et renouvellement. Donc à vous de choisir, selon la fragilité de votre peau, le temps que vous voulez passer au soleil, la région où vous vous trouvez, l’heure de la journée…
3. Est-on vraiment sûr que les filtres solaires ne sont pas nocifs pour la santé ?
« C’est l’exposition chronique et/ou excessive au soleil qui est dangereuse ! », assène sans détour Bénédicte Dallemagne, responsable de la Formation médicale La Roche Posay. De plus, les recommandations cosmétiques européennes sont les plus drastiques au monde. « Régulièrement, des experts (re)vérifient la sécurité et l’efficacité de toutes les molécules utilisées en cosmétologie, notamment dans les produits solaires », précise Marie-Hélène Lair. En revanche, ce qui est sûr, c’est qu’on ne peut pas garantir l’hypoallergénicité. En clair, il est possible de faire une allergie à un filtre, qui se manifeste par des picotements. Dans ce cas, on change de produit solaire, ou on ne s’expose plus.
4. Pourquoi plus personne ne parle d’écran total ?
Parce que c’est un abus de langage. « Le total block n’existe pas », déclare Olivier Doucet. Application aléatoire ou durée de protection limitée, il y a toujours des UV qui passent. « Les protections solaires ne sont pas des boucliers », confirme Marie-Hélène Lair. Depuis 2006, la législation a donc imposé que les indices supérieurs à 50 soient regroupés sous l’unique mention « 50+ ». Sans compter la part psychologique de cette appellation « écran total », qui tendait à se sentir surprotégée et donc à tenir des conduites à risque.
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Crédits photos : Photos Emmanuelle Hauguel, Réalisation visuelle Dominique Evêque
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