À l’heure de la ménopause ou quelques années après son installation, de nombreuses femmes déplorent l’apparition de rondeurs localisées sur le tour de taille. Si ce changement physionomique est tout à fait naturel, il est toutefois possible d’agir. Découvrez les conseils de pro pour y parvenir.
Sommaire
- Un corps qui se transforme à l’intérieur comme à l’extérieur
- Un microbiote sain est indispensable pour maintenir son poids de forme à la ménopause
- Maintien ou perte de poids après 60 ans : quels sont les bons gestes ?
- Perte de poids après 60 ans, les actifs sur lesquels compter
- Comment se stabiliser après une perte de poids ?
- Soins corps, médecine esthétique, bien-être, les solutions pour s’affiner après 60 ans
Même en ayant toujours eu une bonne hygiène de vie, il n’est pas rare pour les femmes de s’arrondir avec l’âge. Ce qu’elles n’apprécient guère pour la plupart, surtout quand elles sont actives et cumulent par ailleurs d’autres désagréments liés à la ménopause, aux changements de vie alentours (les enfants qui quittent le nid, un travail parfois moins challengeant, la perte des parents…). Pour 39% des femmes concernées, cette prise de poids est d’autant plus souvent mal vécue qu’elle est assez soudaine, peut être conséquente et est en outre très localisée, selon une enquête menée par l’IFOP pour le compte du site parapharmaceutique Humasana*. D’ailleurs, pour 75% des femmes interrogées, la zone la plus problématique, bien avant le visage, est celle du ventre.
Tout cela s’explique par le fait qu’avec l’arrivée de la ménopause, l’équilibre hormonal est bouleversé et que la masse musculaire baisse. Les hormones sexuelles féminines (œstrogènes) s’amoindrissent dans l’organisme, ce qui modifie considérablement le métabolisme. Les graisses sont alors moins facilement transformées en énergie, par les mitochondries, mais aussi plus facilement stockées sous forme de graisse. C’est ce que l’on nomme la transformation du métabolisme basal.
Un corps qui se transforme à l’intérieur comme à l’extérieur
Avec l’âge et le bouleversement hormonal, on constate une diminution du renouvellement cellulaire, ce qui a des répercussions notables sur notre enveloppe cutanée : la peau devient plus sèche, plus fragile, mais aussi moins ferme. À l’intérieur, les cellules adipeuses (ou graisseuses) elles, augmentent en nombre, mais aussi en volume. D’où le fait que la graisse qui s’installe à cette période soit plus difficile à perdre. « La perte de poids est d’autant plus difficile qu’on bouge moins facilement avec l’âge, car les douleurs sont plus fréquentes, notamment à cause de l’inflammation » estime Véronique Liesse, Diététicienne-micronutritionniste.
Un microbiote sain est indispensable pour maintenir son poids de forme à la ménopause
S’il est indispensable, pour qui souhaite prendre soin de sa silhouette, de veiller à la santé de son microbiote intestinal, c’est encore plus important durant cette tranche de vie. En effet, la diminution des œstrogènes a également un impact important sur la constitution de la flore intestinale, que l’on appelle également microbiote. Or, la science a prouvé qu’en cas de dysbiose, les échanges nutritionnels et la destruction des graisses n’étaient pas optimaux. « Selon les chercheurs par exemple, 1 semaine d’antibiotiques, c’est jusqu’à 12 mois de reconstruction ensuite pour le microbiome » insiste le Dr Nairi, micronutritionniste.
Les échanges hormonaux étant également perturbés, cela peut entraîner une mauvaise régulation de la glycémie, la production de neurotransmetteurs jouant sur les envies de sucre et de gras et enfin une suralimentation. Par conséquent, « le stockage des graisses est plus important, surtout à un âge où la perte de poids est mise à mal par des facteurs physiologiques comme le ralentissement du métabolisme de base, la fonte musculaire et les bouleversements hormonaux » indique Pauline Gouth, diététicienne Dijo. Le microbiote étant particulièrement influencé par notre alimentation, plus on mangera de manière saine et variée, mieux il s’en portera. « Privilégiez les aliments riches en fibres (légumes et fruits) et ceux qui sont fermentés (yaourt, choucroute, kéfir, kimchi, tempeh, cornichons…) » conseille la diététicienne avant de préciser qu’au contraire, « une alimentation riche en sucre, en aliments transformés et pauvre en fibres peut perturber l’équilibre du microbiote en permettant la croissance des « mauvaises » bactéries ».
Maintien ou perte de poids après 60 ans : quels sont les bons gestes ?
Souvent, on associe la perte de poids à une restriction alimentaire et calorique drastique. « S’il est important de s’assurer que les apports alimentaires ne dépassent pas le nombre de calories que le corps peut brûler au repos (le fameux métabolisme de base), il ne faut cependant pas s’affamer ou encore chercher à maigrir vite à l’aide d’un régime drastique » explique Véronique Liesse, qui recommande plutôt de « modifier ses habitudes sur le long terme pour avoir désormais les bons réflexes alimentaires, comme de manger peu et pas trop tard le soir, de dormir suffisamment et de gérer son stress.
« Quand le corps a éliminé ce qu’il considère être en trop, il arrête de perdre et le poids se stabilise de lui-même » ajoute la spécialiste. Il est par exemple primordial d’augmenter sa consommation de protéines d’environ 25% pour conserver un métabolisme efficace. « Ce que les femmes font rarement naturellement » constate le Dr Nara Nairi, qui conseille la consommation régulière de viandes blanches ou de protéines végétales (lentilles, pois chiches, petit poids, haricots blancs ou rouges…), qui sont digérées de manière rapide et peu stockées dans le tube digestif. En outre, conserver un bon rapport d’équilibre entre les 3 principaux nutriments – protéines, lipides et glucides – va être encore plus recommandé qu’à une autre phase de la vie. La consommation de protéines va également contribuer à contrebalancer la fonte musculaire qui s’installe avec l’âge. Elle s’accompagne idéalement d’une activité sportive qui peut être courte, mais très régulière, pour mettre en mouvement le système musculosquelettique. Bouger est aussi un excellent moyen d’oxygéner ses cellules qui, en contrepartie, seront plus à même de tirer profit des micronutriments reçus.
Autre bon réflexe, mettre en place une journée hypocalorique par semaine. L’idée est de ne consommer que des légumes et fruits pauvres en sucre, voire de rester sur un mono-aliment sain pour mettre le système digestif au repos et le forcer à puiser dans les réserves de graisses. On évite donc le raisin, les figues, les cerises, les mangues et bananes… surtout en cas de troubles métaboliques.
Perte de poids après 60 ans, les actifs sur lesquels compter
Que ce soit grâce à l’alimentation ou la supplémentation, s’assurer que les mitochondries – ces petites usines à énergie – reçoivent ce dont elles ont besoin est primordial. On peut miser sur les aliments riches en vitamine B, comme les légumineuses, les fruits secs, les abats, le poivron rouge, l’avocat, la banane, la sardine ou encore les œufs… Le fer et le co-enzyme Q10 présents dans la viande blanche et rouge, le poisson (hareng, truite, sardine), l’huile de soja et les oléagineux, sont également des nutriments à favoriser.
En matière de compléments alimentaires, le Dr Nairi conseille de se tourner vers « des complexes d’acides aminés » afin de combler les carences qui peuvent indirectement contribuer à la prise de poids. Bien sûr, « les besoins sont différents pour chaque personne, mais les vitamines C et D sont des indispensables, tout comme le magnésium et le co-enzyme Q10 » explique Véronique Liesse.
Comme les fonctions dépuratrices de l’organisme ont tendance à être moins performantes et qu’avec l’âge, on consomme plus de médicaments, on peut également se tourner vers des formules favorisant la détoxification les systèmes hépatique (chardon marie, radis noir…) et urinaire (canneberge) pour booster l’élimination des éléments xénobiotiques.
Comment se stabiliser après une perte de poids ?
« Plus on vieillit, plus la perte de poids devrait se faire de manière douce et progressive » recommande le Dr Nairi, notamment en restant très réaliste sur ses objectifs de perte. Plus qu’à toute autre période de la vie, il est aussi nécessaire de limiter les excès alimentaires et de bouleverser ses habitudes. Si par exemple vous êtes adepte du jeûne intermittent, mieux vaut ne pas rompre votre jeûne à tout bout de champs, car cela perturbe beaucoup l’organisme. Enfin, comme la thyroïde n’est plus forcément aussi efficace dans son fonctionnement, la médecin recommande de la faire surveiller régulièrement et pourquoi pas de se supplémenter en iode sous forme de cure biannuelle ou en consommant très régulièrement des fruits de mer.
Soins corps, médecine esthétique, bien-être, les solutions pour s’affiner après 60 ans
- La méthode BellySculpting d’Anaïs Jazmine
Fusion douce entre les exercices de Pilates et le stomach vacuum (une gymnastique abdominale hypopressive), elle permet d’obtenir un ventre plus plat et une taille plus marquée grâce à une pratique rapide (20 à 30 minutes), mais très régulière. Elle est donc idéale pour les femmes soumises aux fluctuations hormonales qui ont tendance à faire gonfler, comme pendant la ménopause. Chaque séance contribue à renforcer la sangle abdominale, mais réalise aussi un « massage » des viscères qui relance le système lymphatique active le transit, améliore la posture et renforce au passage le périnée.
- Le massage G.A.D d’Anne Cali pour déstocker activement
Kinésithérapeute de formation, elle a créé une méthode amincissante pour perfectionner le traditionnel geste de palper-rouler. Une sorte de 2.0 du soin minceur, pas forcément agréable à certains endroits ou si la cellulite est fibreuse, mais non douloureux. Ainsi est née la méthode G.A.D pour Glisser, Appuyer et Décoller, qui sont les 3 étapes par lesquelles passent les mains (ou plus exactement les paumes) expertes des thérapeutes qui pratiquent la méthode pour activer la circulation veineuse et lymphatique, déloger les amas graisseux et tonifier la peau en surface. Un toucher très appuyé (la peau est pincée pour être « stretchée », ce qui booste la production naturelle d’élastine et de collagène par les fibroblastes) qui permet de cibler l’hypoderme, où se logent les graisses rebelles.
Selon une étude clinique réalisée sur la méthode, sur 15 séances effectuées à raison de 3 fois par semaine, la perte moyenne est de 8cm à la taille et 4cm aux cuisses.
Pour être efficace, la technique fonctionne sous forme de cure de 7 ou 14 séances (entre 990 et 1750€). La séance unique de 45 minutes est, elle, au prix de 155€.
- Le coolsculpting pour détruire les graisses
Développée par la société Allergan, cette technologie non-invasive est idéale pour détruire les cellules graisseuses localisées dont il est difficile de se débarrasser avec le sport ou la nutrition. En revanche, ce duo couplé au coolsculpting est très efficace. Pour cela, elle utilise le pouvoir du froid à -11°C – la cryolipolyse – qui cristallise les cellules qui finissent par s’autodétruire. Se faisant, la graisse est libérée et éliminée par les voies naturelles. Bonne nouvelle, les cellules détruites ne réapparaissent pas. Après 1 ou 2 séances et après 6 à 12 semaines, les résultats sont visibles.
* Source : Étude Les Françaises et leur rapport à l’âge et au vieillissement menée auprès de 1004 femmes de 50 ans et plus par l’IFOP pour Humasana (septembre 2023).
Crédits photos : Zuma Press / Bestimage
À découvrir en images
Comment combattre les graisses après 60 ans ?
Huile Fermeté Suractivée, Melvita, 30€.
Crème anti-relâchement Slim Design 45+, Elancyl, 33,90€.
Huile Corporelle bio (Tonique) So Aroma, Olisma, 15,90€.
Complément alimentaire Prebio Slim – All Eyes On Me, Dijo, 39€ la cure d’un mois.
Complément alimentaire Rondeurs Abdominales, Biosens, 8,75€.
Elixir Légèreté L’Artichaut, L’Occitane, 39€.
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