Alimentation, sport, appareils high-tech… Comment perdre du ventre durablement ?

La graisse abdominale peut être source de complexes, même chez les personnes qui ne sont pas en surpoids. De l’assiette au sport, en passant par les procédures en cabinet esthétique, zoom sur ce qui fonctionne pour avoir le ventre (plus) plat.

Sommaire

  1. Quel est le meilleur sport pour perdre du ventre ?
  2. Les abdos sont-ils le meilleur exercice ventre plat ?
  3. Quels sont les aliments à supprimer pour perdre du ventre ?
  4. Machines et chirurgie : les solutions ventre plat

C’est la partie du corps que l’on aime le moins : selon une étude Ifop réalisée pour Femme Actuelle en 2013, 45 % des femmes aimeraient se faire refaire le ventre pour qu’il soit plat. Pour quasiment une femme sur deux, cette zone serait donc synonyme de complexes, loin devant les seins ou les fesses.

Il est important de comprendre que le ventre est anatomiquement une zone de stockage préférentielle (et normale) des graisses : celles-ci constituent une couche isolatrice qui permet de protéger les organes vitaux qui se trouvent au niveau du ventre et créent une réserve d’énergie pour que les muscles puissent fonctionner. Toutefois, une alimentation trop riche en glucides combinée à un manque d’exercice conduit bien souvent à un stockage en excès, d’abord via la graisse sous-cutanée (celle que l’on sent entre les doigts, située sous la peau et au-dessus des abdominaux) puis la graisse viscérale (qui entoure les viscères, derrières les muscles abdominaux).

Sports, aliments, médecine esthétique ou encore chirurgie, on a demandé à 3 experts de nous expliquer ce qui fonctionne – ou pas – pour perdre du ventre.

Quel est le meilleur sport pour perdre du ventre ?

Qu’on se le dise : il n’existe pas un sport qui cible uniquement le ventre et permet de faire fondre la graisse, abdominale ou viscérale. « La capacité à perdre de la graisse à un endroit spécifique du corps dépend de plein de facteurs, notamment la génétique », indique la coach sportive Ludivine Lacourt, fondatrice du Studio Témé. « On va plutôt se tourner vers des activités de renforcement musculaire, d’augmenter le métabolisme de base et aider ainsi à la perte de masse graisseuse, à coupler avec des entraînements spécifiques pour la sangle abdominale – visant à renforcer le transverse – qui aident à obtenir l’effet « ventre plat ». » Notre experte souligne toutefois que le renforcement musculaire ne cible pas uniquement le ventre et que le meilleur moyen de perdre de la graisse reste d’être en déficit calorique (manger moins que ce que l’on brûle, ndlr), un objectif atteignable plus facilement via l’alimentation que via le sport.

Les abdos sont-ils le meilleur exercice ventre plat ?

Pour Ludivine Lacourt, l’erreur la plus commune est de « s’épuiser à faire uniquement des abdos » : « Non seulement, c’est décourageant, mais en plus, ça n’aura aucun impact sur la masse graisseuse. Il est beaucoup plus efficace de faire des sessions de renforcement musculaire de 20 à 40 minutes, 3 à 4 fois par semaine, plutôt que de se faire une séance d’abdos pendant 1 heure une fois par semaine. » Parmi les exercices qu’elle recommande, il y a les squats, les fentes, les burpees, les mountain climbers ou encore le gainage avec les variations de planches, soit des exercices qui sollicitent la musculature profonde et sont adaptables au niveau de chacun (on peut par exemple rajouter des poids pour se challenger). A éviter ? Les abdominaux type crunchs (qui rapprochent les épaules des hanches), qui exercent une pression sur le ventre et les organes (pouvant conduire à des douleurs au dos et même un prolapsus) et poussent le ventre vers l’avant… soit l’inverse du ventre plat.

Quels sont les aliments à supprimer pour perdre du ventre ?

Sans surprise, la diététicienne nutritionniste Pauline Fernandez, experte sur le Studio Témé, commence par souligner qu' »il n’est pas possible de cibler une zone du corps dans le cadre d’un amincissement car la répartition de la masse graisseuse dans le corps dépend de la morphologie de chacun ».

Ainsi, pour mincir durablement et donc possiblement perdre du ventre, la spécialiste recommande des repas complets et variés avec « au minimum ¼ d’assiette de viande, poisson ou œuf, ¼ d’assiette de féculents ou de légumineuses, ½ assiette de légumes + 1 produit laitier et/ou 1 fruit selon l’appétit » (dans le cas d’un régime végétarien, on passe sur du ½ féculents/légumineuses + ½ légumes), de boire beaucoup d’eau pour éviter les fringales et d’instaurer une collation pour éviter de craquer au moment des repas. Il peut être également intéressant de faire attention aux aliments/habitudes qui font gonfler le ventre.

Des aliments interdits ? Pauline Fernandez revient sur l’idée reçue selon laquelle il faut se priver ou bannir certains aliments d’un coup pour perdre de la graisse : « Cela fonctionne parfois à court terme, mais sur le long terme, cela aboutit plutôt à une prise de poids ». Supprimer tous les aliments source de plaisir entraîne de la frustration pouvant aboutir à des troubles du comportement alimentaire. Pour la nutritionniste, mieux vaut faire le bilan de sa consommation d’aliments sur une semaine afin de repérer la part d’aliments industriels et/ou de junk food et pouvoir la réduire doucement mais surement et d’introduire des aliments de meilleure qualité et plus intéressants sur le plan nutritionnel (les céréales complètes par exemple).

Machines et chirurgie : les solutions ventre plat

En cabinet esthétique, il existe des solutions pour diminuer, voire éliminer, la graisse du ventre. Du côté des machines, le Dr. Alexandre Koutsomanis, chirurgien esthétique, estime que 2 procédures ont fait leurs preuves. « La cryolipolyse est très efficace pour se débarrasser de la graisse sous-cutanée via une ventouse aspirante qui « glace » les adipocytes et les élimine ». 3 à 4 séances sont recommandées pour des résultats visibles sur le ventre et les poignées d’amour. Côté prix, il faut compter autour de 400-500 € la séance de cryolipolyse.

Plus récente, l’Emsculpt Neo® est « la seule machine qui a une efficacité à la fois sur la graisse sous-cutanée et la graisse viscérale. Elle fonctionne via des impulsions électriques qui génèrent un recrutement musculaire et des contractions des abdominaux extrêmement intenses », explique le chirurgien. 4 séances de 30 minutes sont recommandées pour des résultats pouvant aller jusqu’à – 30 % de masse graisseuse et + 25 % de muscles. Dans les centres Lazeo, la séance est proposée au tarif de 400 €.

Quid de la chirurgie ? « Elle est proposée quand les exigences de résultat sont très importantes, que la graisse sous-cutanée est trop importante ou bien que la patiente souhaite avoir la peau collée sur les muscles », résume le Dr. Koutsomanis. La liposuccion permet en effet d’obtenir des résultats « parfaits », inatteignables avec une machine. La procédure, dont le prix varie entre 4 000 et 6 000 €, se pratique sous anesthésie générale. En version classique, la graisse est aspirée via des mouvements de va-et-vient au niveau de l’abdomen. En version « vaser », la graisse est d’abord liquéfiée, ce qui rend son élimination plus facile et minimise les risques de complications. Dans tous les cas, il est nécessaire de porter une gaine pendant 1 mois après la procédure avant de voir les résultats définitifs (qui ne seront durables que si l’on adopte une bonne hygiène de vie).

Crédits photos : Backgrid USA / Bestimage

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