"Zone Interdite" : Ophélie Meunier placée sous protection après une enquête sur l’Islam radical

Ophélie Meunier a été placée sous protection avant la diffusion d’un reportage sur l’Islam radical dans Zone Interdite. Nicolas de Tavernost, président du directoire du groupe M6, l’a dévoilé au Sénat, le vendredi 28 janvier 2022.

  • Ophélie Meunier

Certaines investigations sont plus risquées que d’autres, et la direction de M6 en est consciente. Avant la diffusion d’une enquête intitulée Face au danger de l’Islam radical, les réponses de l’État dans Zone Interdite le dimanche 23 janvier 2022, les dirigeants de la chaîne ont voulu s’assurer de la sécurité de sa présentatrice, Ophélie Meunier. Nicolas de Tavernost, président du directoire du groupe M6, a dévoilé les mesures qui ont été prises pour elle, lors d’un entretien avec la commission d’enquête du Sénat sur la concentration des médias, cinq jours après l’émission.

Dans une conversation sur le droit d’ingérence qu’il pourrait s’octroyer sur le travail de ses journalistes avec le sénateur PS David Assouline, le patron de Julien Courbet s’est défendu : « Pour faire mon métier, je suis obligé de juger d’un certain nombre de critères. » Puis a donné cette enquête comme exemple : « Nous avons fait une émission Zone interdite qui a eu pas mal de répercussions. Nous avons discuté de cette émission. Si vous appelez cela de l’ingérence M. Assouline, j’ai été ingérant sur cette émission.« 

« J’ai demandé si la présentatrice qui est menacée, était protégée »

Nicolas de Tavernost, qui se dit « responsable de la défense des collaborateurs et des journalistes« , a listé les mesures qu’il a prises : « J’ai demandé si nous avions les garanties, si c’était une émission ‘extrémiste’. J’ai demandé si la présentatrice qui est menacée, était protégée, j’ai demandé si les témoins qui parlaient étaient bien floutés, etc. » Un de ces témoins, le juriste Amine Elbahi, est apparu sans floutage dans l’émission, et a subi des menaces de mort. « Mon numéro de téléphone a circulé sur les réseaux sociaux, plusieurs appels au meurtre ont été diffusés, a-t-il déploré sur BFMTV au lendemain de sa diffusion. On me menace de décapitation, d’égorgement, de s’en prendre à moi parce que j’ai tenu un discours de vérité à visage découvert et en particulier sur l’inaction du maire de ma commune. »

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