Covid-19 : le Syndicat des musiques actuelles "soulagé" mais "cela va prendre des semaines avant que le public revienne" dans les salles de concerts

Alors que le Premier ministre a annoncé le calendrier de levée progressive des restrictions destinées à freiner la progression du Covid-19, Aurélie Hannedouche, déléguée générale du Syndicat des musiques actuelles, s’est dit jeudi 20 janvier sur franceinfo « soulagée », mais fait part de sa « plus grande incompréhension ». Jean Castex a indiqué qu’à partir du 2 février, les établissements culturels et sportifs accueilleront le public sans jauge s’il reste assis. Et à partir du 16 février, les discothèques pourront rouvrir, les concerts debout pourront reprendre et la consommation debout dans les bars sera à nouveau autorisée.

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Aurélie Hannedouche ne comprend pas « cette stigmatisation » d’un « calendrier en deux temps » en faisant « reprendre les concerts debout après la suppression des jauges ». Elle pointe une décision « complètement farfelue ». Selon elle, il n’y a « pas de raisons objectives et fondées scientifiquement sur le fait que les concerts debout seraient plus dangereux que les concerts assis ; on ne comprend toujours pas pourquoi on doit passer après ». Aurélie Hannedouche a « peur que cela laisse des traces et que le public croie vraiment de manière durable que nous sommes des lieux dangereux ». Elle estime que les professionnels auront « beaucoup de mal à faire revenir le public dans les salles. »

« Cela va prendre des semaines et des mois avant que le public revienne réellement dans les salles. »

à franceinfo

La déléguée générale du Syndicat des musiques actuelles affirme que « toutes les études ont démontré qu’à partir du moment où les publics portaient un masque, qu’ils soient debout ou assis, les conditions de circulation du virus étaient exactement les mêmes ». Elle s’interroge de savoir pourquoi « le gouvernement veut encore plus nous mettre la tête sous l’eau et dissuader les spectateurs de venir voir des concerts debout. »

Selon elle, « c’est quasiment toutes les tournées du mois de février qui sont déjà annulées, parce que personne n’est en capacité de se projeter ». Pour les professionnels, « cela n’était pas une suspension de trois semaines ». Les restrictions ont « un impact sur des mois. »

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