L’échinacée, la plante qui aide à prévenir le rhume

  • L’échinacée, l’alliée immunité
  • Une plante aux vertus anti-inflammatoires
  • Limites et précautions d’usage pour l’échinacée

Autrefois employée par les peuples autochtones d’Amérique du sud pour soulager les infections des voies respiratoires et les morsures de serpent, l’échinacée fait aujourd’hui partie intégrante de notre pharmacopée. 

Membre de la famille des astéracées, on la trouve notamment dans les forêts rocheuses claires, les fourrés et les prairies.

Teinture, gélule, poudre… L’échinacée peut se consommer de diverses formes. On la trouve aussi sous forme de complément alimentaire disponible en pharmacie ou bien sous forme de plante séchée dans les magasins bio.

L’échinacée, l’alliée immunité

Si l’échinacée est réputée, c’est pour ses effets sur le système immunitaire. Une meta analyse, reprenant 14 études, publiée en 2007 dans The Lancet et aujourd’hui disponible sur The National Library of Medecine a révélé que la consommation d’échinacée pouvait réduire de plus de 50% le risque de développer un rhume, et même raccourcir la durée de ce rhume d’un jour et demi si celui-ci se déclarait malgré tout.

Une autre étude, datant cette fois de 2009 et publiée dans European Journal of Medical Research, a démontré les bienfaits de l’échinacée – associée à la sauge – pour traiter les maux de gorge provoqués par la pharyngite aiguë.

Néanmoins, il semble ressortir de ces étude qu’une cure d’échinacée serait efficace à condition d’être débutée tôt : en prévention ou au maximum dès les premiers signes du rhume, et de préférence associée à la vitamine C, également utile dans le renforcement du système immunitaire. 

Une plante aux vertus anti-inflammatoires

En plus de son action sur les défenses immunitaires, l’échinacée possède aussi des propriétés antibactériennes, cicatrisantes et anti-inflammatoires.

C’est d’ailleurs pour celles-ci qu’on l’utilise dans différents soins dermato, pour traiter des inflammations comme l’eczéma, les furoncles, les abcès, les piqûres d’insectes… et aider à la cicatrisation en stimulant le renouvellement cellulaire de l’épiderme.

Ces vertus en font également l’alliée des peaux sujettes à l’acné. Dans une étude en éprouvette de 2011¹, dont les résultats ont été initialement publiés dans la revue Phytotherapy Research, des scientifiques ont découvert que les propriétés anti-inflammatoires et antibactériennes de l’échinacée supprimaient la croissance de propionibacterium, une cause courante de l’acné. 

Et les pouvoirs de l’échinacée ne s’arrêtent pas là, puisqu’elle aide aussi à préserver nos cellules du vieillissement, en stimulant notamment le renouvellement cellulaire de la peau. Une étude datant cette fois de 2010 et publiée dans le International Journal of Cosmetic Science² , menée sur seulement 10 personnes âgées de 25 à 40 ans, aurait démontré que les produits de soins de la peau contenant de l’extrait d’échinacée amélioraient l’hydratation de la peau et réduisaient les rides. Les résultats de cette étude restent à confirmer sur un plus gros panel. 

Limites et précautions d’usage pour l’échinacée

L’échinacée n’est pas une plante considérée comme toxique, néanmoins, il convient de la consommer de manière intermittente, entre 5 jours par semaine ou 20 jours par mois afin de stimuler l’immunité sans l’épuiser. Par ailleurs en cas de doute ou de traitement en cours, mieux vaut demander l’avis d’un professionnel de santé.

À noter que cette plante est déconseillée aux personnes souffrant de pathologies inflammatoires chroniques et/ou auto-immunes ainsi qu’aux personnes sous traitements immunodépresseurs ou contenant des corticoïdes. En cas de grossesse, d’allaitement, ou de pathologie chronique, il est également recommandé de demander l’avis de son médecin traitant.

Par ailleurs, en cas d’apparition des premiers symptômes du COVID-19, l’Anses (Agence Nationale Sécurité Sanitaire Alimentaire Nationale) recommande de stopper la consommation des compléments alimentaires contenant de l’échinacée ou autre plante immunomodulatrice.

Enfin, on rappelle que l’automédication même à base de produits naturels, n’est pas conseillée. Ainsi, avant toute prise d’échinacée, demandez l’avis à votre médecin et/ou précisez à votre pharmacien si vous êtes au préalable suivi pour une pathologie. 

1. The potential use of Echinacea in acne: control of Propionibacterium acnes growth and inflammation
2. Skin improvement and stability of Echinacea purpurea dermatological formulations 

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