Qu’il s’agisse d’une foulure ou d’une entorse, se tordre la cheville est un accident douloureux. Quels gestes appliquer en urgence ? Quand consulter ? Suivez le guide.
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Un faux-pas, une glissade, des talons trop instables… et c’est l’accident : vous vous êtes tordu la cheville. Comment réagir ? La première chose à faire est d’appliquer ces quatre consignes :
- Mettez-vous immédiatement au repos ;
- Appliquez de la glace enveloppée dans un linge sur votre cheville pendant vingt minutes ;
- Comprimez votre cheville avec une bande, sans trop serrer ;
- Surélevez votre jambe pour limiter le gonflement de votre cheville.
« Ces gestes à mettre en place rapidement vont permettre de diminuer l’inflammation au niveau de la cheville », explique Daniel Benjamin, podologue à Paris.
Foulure ou entorse ?
La prise en charge dépend ensuite de la gravité de la torsion. Il faut pour cela différencier plusieurs types :
- la foulure, qui est une simple torsion, avec une petite inflammation et une douleur qui ne dure que quelques jours ;
- l’entorse : la torsion est plus importante, avec une déchirure ou une fissure d’un ou plusieurs ligaments. L’entorse elle-même peut être simple, modérée ou sévère. Dans les cas les plus graves, elle s’accompagne d’une rupture complète de plusieurs ligaments voire d’un arrachement osseux.
Quand consulter après une torsion ?
Mais comment savoir dans quel cas on se trouve ? La douleur est un bon indicateur de gravité. L’incapacité à poser le pied au sol, le gonflement de la cheville et un hématome sont aussi des indicateurs d’une entorse sévère. « Si après quelques heures, vous ressentez toujours une grosse gêne fonctionnelle, que vous ne parvenez pas à poser le pied par terre et que votre cheville a triplé ou quadruplé de volume, consultez un médecin », confirme le podologue.
Immobilisation et rééducation
Pour calmer la douleur, le médecin prescrira des antidouleurs ou des anti-inflammatoires. Pour une foulure ou une entorse légère, un peu de repos suffira. En cas d’entorse modérée, il faudra immobiliser la cheville dans le bon axe avec une attelle. Pour les entorses sévères, une chirurgie sera parfois nécessaire pour reconstruire les tissus arrachés.
Après l’immobilisation, une rééducation chez un kinésithérapeute doit être réalisée. Cette étape ne doit surtout pas être négligée, même si elle est fastidieuse : « De nombreux patients qui ne font mal ou carrément pas de rééducation en payent souvent les conséquences par la suite », prévient Daniel Benjamin. Au terme de cette rééducation, une instabilité du pied peut persister : dans ce cas, un podologue pourra proposer au patient des semelles orthopédiques pour le stabiliser.
Merci à Daniel Benjamin, podologue à Paris.
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