"Voilà comment on déshabille un négro" : le témoignage fou d’un adolescent victime de racisme sur le plateau de Quotidien

Ce mardi 18 janvier, Yann Barthès recevait sur le plateau de Quotidien deux jeunes qui participent au documentaire Noirs en France. L’un d’eux a livré un témoignage révoltant. 

Il y a des témoignages qui ne peuvent pas laisser indifférent. Ce mardi 18 janvier, France 2 programmait une soirée spéciale qui avait pour volonté de déconstruire les stéréotypes racistes, grâce au documentaire intitulé Noirs en France, puis du débat orchestré par Julian Bugier qui suivait. Un film dans lequel témoignent aussi bien personnalités (Jean-Pascal Zadi, Yannick Noah, Soprano ou encore Karine Baste-Régis) qu’anonymes et signé Alain Mabanckou et Aurélia Perreau, qui en ont fait la promotion dans Quotidiensur TMC le soir-même. "Ce qui nous a beaucoup étonné, c’est que même si ces gens n’avaient rien en commun, ils avaient des expériences similaires : les mêmes insultes lorsqu’ils étaient enfants, les mêmes discriminations adolescents, les mêmes injustices dans le monde du travail", déplore la journaliste. Et son collègue de préciser : "Nous ne voulions pas verser dans le côté victimaire, nous voulions montrer l’espoir".

Mais à entendre certaines histoires, l’espoir peut parfois être amenuisé, tant elles sont révoltantes. Outre les deux réalisateurs, Yann Barthès recevait également sur son plateau deux jeunes qui y témoignent : Kathy, 22 ans, danseuse classique et contemporaine et Ibrahima, 18 ans. Celui qui aimerait être mannequin raconte son premier jour de rentrée au collège. La première fois où il faisait face véritablement au racisme. Jusqu’alors, Ibrahima avait passé une enfance classique : "On était tous copains, on s’entendait tous bien, on était tous pareils", se remémore-t-il, qualifiant avec le recul cette enfance de "monde des Bisounours". A son arrivée en 6e, l’ambiance n’était en effet plus du tout la même.

"C’est la première fois que j’entendais ce mot"

"Tu te rends compte qu’être Noir, ça peut déranger, qu’il y a certains préjugés, certaines choses assez méchantes qui arrivent. Tu tombes des nues", confie le jeune homme en Bac pro électricité. Il était pourtant arrivé dans une bonne optique, jusqu’à ce qu’on lui baisse son pantalon. "Ça m’a choqué", lâche-t-il. Ce qu’il ne dit pas sans doute par pudeur face à Yann Barthès, c’est la phrase humiliante qui a accompagné ce geste. "Des gens t’ont enlevé le pantalon en disant ‘Voilà comment on déshabille un négro’. Je crois que ce mot, c’est ce qui t’avait le plus choqué", complète Aurélia Perreau, tandis que le principal intéressé confirme : "Exactement parce que c’est la première fois que je l’entendais, ce mot". Bouche bée, Ibrahima ne savait plus quoi faire. "Je ne pouvais plus rien dire. Je me suis mis à pleurer. Personne ne m’a aidé. Je me suis senti seul. C’est quelque chose d’assez choquant", détaille-t-il. Et même révoltant. Un documentaire d’utilité publique, à rattraper sur le replay de France 2 !

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