La performance est stupéfiante. De ce rôle, Kristen Stewart dit qu’il s’agit d’un « poème en forme d’hallucination ». Car évidemment, avec Spencer (uniquement sur Amazon Prime), le réalisateur chilien Pablo Larrain, qui avait déjà consacré un film à Jackie Kennedy en 2017, ne fait pas un biopic sur Lady Di.
Nous sommes à l’hiver 1991, la relation entre Diana et son mari Charles est au plus mal, la presse a publié des photos de l’héritier de la couronne au bras de sa maîtresse Camilla. Mais c’est sur la princesse de Galles que les paparazzi s’acharnent, traquant sur son visage pâle les stigmates de l’humiliation.
Aucun souci de réalisme
Indifférente au souffrances de sa belle-fille, la reine attend son petit monde à Sandringham, la résidence de la famille royale d’Angleterre, pour fêter Noël. Écrasée par le protocole, les convenances, Diana étouffe sa peine en restant au près de ses fils et en accumulant les retards au rendez-vous royaux.
Au volant de sa Porsche décapotée, cheveux au vent, dansant seule dans les couloirs du palais, hantant hallucinée la demeure en ruine de sa famille, les Spencer, Diana est sublimée par l’interpétation de Kristen Stewart. Pablo Larrain n’a aucun souci de réalisme, il ne filme quasiment que Diana et imagine ce qu’ont pu être ces trois jours de Noël 1991 pour cette femme qui va épuiser la rigidité d’une famille royale dans laquelle elle est toujours étrangère.
Spencer est une ode à la liberté et sans doute le meilleur film de Kristen Stewart. La jeune actrice américaine, révélée par la saga Twilight, est en bonne position pour les Oscars qui auront lieu le 27 mars prochain.
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