Ecole covid : vaccination des enfants, rentrée de janvier

L’allongement des vacances de Noël n’est pas "l’hypothèse privilégiée" a précisé Jean-Michel Blanquer, qui s’oppose également à l’instauration d’un pass sanitaire pour les enseignants. Suite à l’avis favorable de la HAS, le gouvernement ouvre ce 22 décembre la vaccination pour les 5-11 ans.

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La vaccination ouverte aux enfants de 5 à 11 ans

[Mise à jour du 22 décembre à 9h45]. "Nous ouvrons aujourd'hui la vaccination pour les enfants" âgés de 5 à 11 ans, a confirmé ce mercredi 22 décembre  Olivier Véran, qui rappelle sur BFMTV que "145 enfants sont hospitalisés pour forme grave du Covid". Après le feu vert du Comité consultatif national d'éthique (CCNE), la Haute Autorité de Santé a rendu un avis favorable à la vaccination des enfants, à condition qu'elle ne soit pas obligatoire, et non soumise à l'obtention d'un pass sanitaire. Elle recommande également de prioriser la vaccination des enfants de moins de 12 ans scolarisés au collège. Elle indique par ailleurs que "cette vaccination peut être réalisée dès la mise à disposition de la formulation pédiatrique du vaccin Comirnaty® de Pfizer". Dans son avis du 17 décembre, le CCNE recommande également de laisser le choix aux parents, de les accompagner, et de ne pas imposer de pass sanitaire aux enfants, "et plus généralement, à toute mesure discriminant les enfants non-vaccinés au cours des activités scolaires et extrascolaires".

  • Vaccin Covid Enfant : pour tous les plus de 5 ans demain ?

    VACCINATION ENFANT. Tous les enfants de plus de 5 ans devraient pouvoir se faire vacciner contre le coronavirus à partir du mercredi 22 décembre annonce le ministère de la Santé, et plus seulement les 5-11 ans à risque.

    Comment va se passer la rentrée scolaire après les vacances de Noël ?

    Alors que les élèves sont en vacances, Jean-Michel Blanquer a rappelé ce 19 décembre sur BFMTV que l'école était "la dernière chose à fermer". Pour l'heure, il n'est pas non plus question de prolonger les dates de la rentrée scolaire, après les vacances de Noël. Les écoliers retourneront donc en classe dès le 3 janvier, comme prévu. Si cette "hypothèse est toujours sur la table", ce n'est pas celle que privilégie le gouvernement. Ce 21 décembre, Jean Castex a rencontré les élus locaux pour discuter de la rentrée scolaire. Les associations d'élus partagent le même point de vue : maintenir la date de rentrée, comme prévu. "Nous avons noté plusieurs interventions pour insister sur le fait que des mesures prises s'agissant de nos établissements scolaires, par exemple de prolongation des vacances, ne pouvaient être qu'un ultime recours", a déclaré le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal. "En cela, elles rejoignent la volonté du gouvernement de tout faire pour maintenir les écoles ouvertes le plus possible."

    • Vacances de Noël 2021 : dates, pas d'allongement prévu

      Malgré la 5e vague de coronavirus, Jean-Michel Blanquer a confirmé que les vacances scolaires qui ont débuté ce 18 décembre ne seraient pas prolongées en janvier. Calendrier.

     

    Les dernières actualités sur le Covid à l'école

    • Pas de pass sanitaire pour les enseignants. Alors que le gouvernement souhaite étendre le pass sanitaire et le transformer en pass vaccinal, Jean-Michel Blanquer s'oppose à l'instaurer à l'école, y compris pour les enseignants, qui sont vaccinés à 95%. Il s'agit selon lui d'une mesure de "dernier ressort". "L'école est un sanctuaire, un lieu à part. Il ne doit pas y avoir de facteur qui empêche les personnes qui y travaillent, enseignants comme élèves d'y aller", a précisé le ministre de l'Education nationale ce 19 décembre sur BFMTV.
    • Un pass sanitaire pour les activités périscolaires ? Face à la flambée des cas de coronavirus et à la hausse du taux d'incidence dans les écoles, Jean-Michel Blanquer a indiqué que la mise en place d'un pass sanitaire pour certaines activités n'était pas exclue. "L'idée, c'est une école ouverte qui permet à tous les enfants d'être scolarisés, même si leurs parents sont anti-vaccins. (Mais pour les activités périscolaires), ce n'est pas inimaginable (et c'est), moins impensable", a expliqué le ministre de l'Education nationale ce 16 décembre, sur France Info, Pour autant, dans son avis rendu le 17 décembre, le CCNE s'oppose à l'instauration d'un pass sanitaire pour les petits, ainsi qu'à toute mesure pouvant discriminer les enfants non-vaccinés, notamment lors des activités scolaires et extrascolaires.
    • Une aération insuffisante dans les écoles.  Selon une étude suisse du laboratoire fédéral d'essai des matériaux et de recherches (Empa) publiée ce 9 décembre, "les élèves et le personnel enseignant (sont) plus nombreux à contracter le coronavirus dans les salles de classe où l'air (est) de mauvaise qualité que dans celles (…) régulièrement aérées". Par ailleurs, elle révèle que "la qualité de l'air dans de nombreuses salles de classe est insuffisante" et recommande de les aérer régulièrement "même pendant le semestre d'hiver". 
    • Pas d'explosion des cas, mais davantage de tests à l'école. "On ne peut pas dire qu'il y ait une explosion, le mot est trop fort. Il y a un taux d'incidence qui est en train d'augmenter (…) Ce qui a explosé, c'est le nombre de tests faits pour les enfants, et bien sûr on reste très vigilant (…) Mais tout ceci concerne l'école primaire, puisque s'agissant de l'enseignement secondaire, le fait que les enfants soient désormais vaccinés à près de 80% nous permet de continuer à piloter les choses de la même manière", a expliqué Jean-Michel Blanquer, sur RTL ce 7 décembre.
    • Le dépistage ne permet pas de briser la chaîne de transmission du coronavirus. Selon une modélisation de l'Inserm sur l'importance de la circulation du variant Delta à l'école, les tests réalisés actuellement dans les établissements ne sont pas suffisants pour casser les chaînes de transmission du virus, en raison du nombre insuffisant d'enfants détectés positifs grâce à ces derniers. "Un autre mode de dépistage permettrait, lui, de stopper la circulation du virus au sein des écoles primaires, donc de protéger les enfants et leur entourage vis-à-vis des infections", a expliqué Vittoria Colizza qui a coordonné la modélisation. Ce protocole dit "itératif" consiste à proposer chaque semaine un test à tous les enfants d'une classe, sans attendre que l'un d'entre eux ait été détecté positif. Seuls les écoliers diagnostiqués positifs sont alors renvoyés chez eux.
    • L'impact de l'épidémie de Covid-19 sur les jeunes, plus sévère que prévu. Selon un rapport de la Banque mondiale, de l'Unesco et de l'Unicef publié ce 6 décembre, les enfants et adolescents actuellement scolarisés dans le monde risquent à terme de perdre près de 17 000 milliards de dollars de revenus en raison des fermetures d'écoles liées à la pandémie. Dans les pays à faibles ou moyens revenus, le pourcentage d'enfants n'étant pas en mesure de lire et de comprendre un texte basique à l'âge de 10 ans pourrait rapidement atteindre près de 70% à cause de cette fermeture. "La crise du Covid-19 a paralysé les systèmes éducatifs du monde entier (…) La perte de connaissances de ces enfants est moralement inacceptable. (Elle peut avoir) des effets dévastateurs sur la productivité, les revenus, et le bien-être de cette génération d'enfants et de jeunes, leurs familles, et les économies du monde entier", a expliqué Jaime Saavedra, responsable éducation à la Banque mondiale. 
    • Les recommandations de l'Europe sur l'enseignement à distance. Réunis ce 29 novembre lors du Conseil de l'Union européenne, les ministres de l'Éducation et de la Jeunesse ont adopté une recommandation concernant les approches hybrides d'enseignement. Ils recommandent notamment aux États membres de soutenir les élèves afin de pallier la perte d'apprentissage provoquée par les fermetures partielles d'écoles et de stimuler le développement de leurs aptitudes numériques et de celles de leurs familles. Ils invitent aussi les membres à investir dans outils connectés, ainsi que dans les ressources et la pédagogie à l'ère du numérique, en utilisant notamment les financements européens disponibles. 
    • La santé mentale des enfants fragilisée par la crise. Les résultats du rapport annuel de la Défenseure des droits, publié ce 17 novembre, sont inquiétants concernant la santé mentale des enfants.  Selon Claire Hédon, "il a été démontré que le premier confinement a conduit à une hausse générale des syndromes dépressifs et même à un doublement chez les 15-24 ans (10 % d'entre eux présentaient un syndrome dépressif en 2019, contre plus de 20 % en 2020)". La fermeture des écoles, des collèges et des lycées et l'enseignement à distance ont aussi aggravé les risques d'addiction aux écrans. "(Les professionnels) nous ont interpellés sur les difficultés des rythmes circadiens, des troubles alimentaires, du sommeil des enfants, qui étaient épuisés dans les écoles, qui souffrent de problèmes d'attention. Les professeurs ont du mal à les mobiliser sur des projets", a ainsi expliqué le Défenseur des enfants Eric Delemar, ce 16 novembre. Face à ce constat, Claire Hédon propose 29 recommandations comme permettre à chaque enfant d'accéder à des dispositifs d'accueil du jeune enfant, développer le "soutien à la parentalité" et ouvrir des "maisons des adolescents" dans chaque département. Elle insiste aussi sur le fait que santé mentale des enfants doit devenir une priorité publique et qu'ils doivent être pris en charge rapidement en cas de problème. "Un enfant qui ne va pas bien deviendra un adulte qui va mal  (et qui vivra dans ) une société qui va mal ", martèle-t-elle.

    Quelles sont les mesures à la cantine ?

    Depuis ce lundi 13 décembre, le brassage des élèves de classes, de groupes de classe ou de niveaux différents est limité dans les cantines scolaires. Concrètement, les élèves devront déjeuner tous les jours à la même table avec les mêmes camarades et respecter une distance d'au moins deux mètres avec ceux des autres classes. "Les conditions de restauration seront aménagées en lien avec les élus locaux pour limiter le plus possible les brassages", avait expliqué le Premier ministre lors d'une conférence de presse ce 6 décembre.

    • Cantines scolaires : quel protocole pour les repas ?

      Le protocole sanitaire à l'école passe au niveau 3 ce 9 décembre. Dès lundi 13 décembre, le brassage des enfants sera limité à la cantine. Le point sur les mesures pour la restauration scolaire.

    Quel protocole sanitaire à l'école ?

    Le protocole sanitaire dans les écoles est également renforcé depuis ce jeudi 9 décembre. Il est passé du niveau 2 au niveau 3 à l'école primaire, ce qui signifie que les écoliers doivent porter le masque à l'intérieur comme à l'extérieur, et que les activités physiques doivent se dérouler de préférence à l'extérieur. "Pour les enfants du primaire, nous allons demander un effort complémentaire jusqu'au vacances. Le port du masque sera également requis dans les cours de récréation et les sports collectifs avec contacts seront restreints" avait annoncé le Premier ministre Jean Castex ce 6 décembre. En outre, le dépistage systématique de tous les élèves reste maintenu s'il y a un cas positif dans en classe. Les classes ferment dès 3 cas positifs au Covid-19

    • Protocole sanitaire à l'école : que prévoit le niveau 3 ?

      Le protocole sanitaire de niveau 3 s'applique dans les écoles primaires dès ce jeudi 9 décembre, avec le port du masque en intérieur et extérieur dès le CP. Les collèges et lycées restent au niveau 2.

    • Masque à l'école: cantine, sport, où le porter en primaire ?

      Le gouvernement a décidé de renforcer le protocole sanitaire à l'école qui passe du niveau 2 au niveau 3 en primaire. Le port du masque devient obligatoire en intérieur comme en extérieur, y compris dans la cour de récréation.

    Fermetures de classes : chiffres et protocole

    Le ministère de l'Education nationale enregistre, en date du 16 décembre, 77 écoles et 3 collèges fermés en raison de cas positifs au coronavirus. "L'apparition de trois cas confirmés parmi les élèves conduit à la fermeture de la classe pour une durée de 7 jours." précise le gouvernement. En effet, les élèves présentant un test négatif peuvent retourner à l'école, tandis que les autres élèves poursuivent l'école à la maison. "Il n'y aura plus de fermetures systématiques de classes dès le premier cas de Covid-19, mais un dépistage systématique de toute la classe. Autrement dit, seuls les élèves présentant un test négatif pourront revenir en classe. Ces tests pourront être réalisés par les responsables légaux" avait déclaré Jean-Michel Blanquer ce 25 novembre. Quant aux collégiens et lycéens : les élèves contact à risque sans vaccination complète poursuivent pendant 7 jours les apprentissages à distance, tandis que les élèves vaccinés peuvent poursuivre les cours en présentiel. 

    • 77 écoles primaires et 2 970 classes fermées en France

    • Cas contact ou positif à l'école : que faire ?

    • Fermetures de classes : dans quel cas, combien de temps ?

    • Arrêt de travail indemnisé et garde d'enfant : pour qui ?

    • Autotests au collège : deux par semaine, dès la 6e

    • Purificateurs d'air et capteurs de CO2 : quelle efficacité ?

    Tests et dépistage systématique à l'école : comment faire ?

    "Pour que ça marche, il faudra que tous les enfants soient testés. Aucun élève ne pourra retourner en classe s'il n'a pas de test négatif. Ce sont les équipes éducatives qui devront vérifier les tests fournis par les parents : ces tests ne relèvent pas du secret médical" a précisé Jean-Michel Blanquer sur France Inter ce vendredi 26 novembre. 

    Où effectuer un test pour le retour à l'école ? Les tests RT-PCR sur prélèvement nasopharyngé ou salivaire, RT-LAMP ou antigénique sur prélèvement nasopharyngé. peuvent être réalisés auprès des professionnels de ville autorisés, les laboratoires de biologie médicale et les officines pharmaceutiques notamment. Les autotests supervisés ne sont pas reconnus pour ce type de situation, la réglementation ne les autorisant pas chez les personnes contacts d'un cas confirmé. Enfin, quel que soit le type de test réalisé, les tests sont gratuits pour les mineurs.

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