Affaire Jubillar : qui sont les 230 personnes interrogées par les gendarmes ?

Depuis près d’un an, les experts de l’institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale utilisent des outils technologiques complexes pour retrouver la trace de Delphine Jubillar. Comme le révèle La Dépêche le 14 décembre 2021, les gendarmes ont analysé le téléphone de 230 personnes.

  • Delphine Jubillar

Un dispositif hors du commun. Depuis le 16 décembre 2020, date à laquelle les gendarmes de Cagnac-les-Mines ouvrent une enquête pour « disparition inquiétante » sur la personne de Delphine Jubillar, les enquêteurs de la cellule criminelle de la gendarmerie nationale ont fait appel à des outils technologiques hors norme. Aucune piste ne doit être négligée. Ainsi, des centaines de kilomètres ont été ratissés par les gendarmes, mais aussi des lacs, des puits, des cimetières ou même des entrepôts désaffectés. Où se trouve l’infirmière de 34 ans ? Pour ses proches, l’espoir se meurt un peu plus chaque jour. Pire encore, pour son frère Sébastien, sa sœur est morte depuis bien longtemps. En attendant, les experts de l’institut de recherche criminelle continuent leurs investigations. Le 14 décembre 2021, La Dépêche lève le voile sur l’interrogatoire de 230 personnes.

230 habitants de Cagnac-les-Mines interrogés

En effet, comme le révèlent nos confrères, les gendarmes n’ont pas tardé à interroger les habitants de la commune de Cagnac-les-Mines dès l’ouverture de l’enquête. Ainsi, dans la nuit du 15 au 16 décembre, ce ne sont pas moins de 230 téléphones qui ont borné autour de la maison des Jubillar. L’objectif ? Permettre d’écarter tout complice ou témoin qui ne se serait manifesté. « Il ne fallait surtout pas que l’on vienne nous reprocher d’avoir concentré nos recherches uniquement sur le mari de la disparue », confie une source policière au journal. Malheureusement, cette expertise n’a rien donné. Seul le téléphone de Cédric Jubillar a donné des indices concordants dont trois menaces de mort proférées sur son épouse.

En attendant, murs et sols de la maison des Jubillar, rue Yves Montand, sont analysés et scannés à l’aide d’un robot permettant de repérer des corps ensevelis ou cachés. Pour retrouver la moindre trace de sang ou tout autre fluide corporel, les enquêteurs ont utilisé le Bluestar, un produit permettant de détecter des traces de sang lavées ou essuyées. Malheureusement, un an après les faits, aucune scène de crime n’est apparue. Aucun corps retrouvé. Mais le pôle judiciaire de la gendarmerie à Cergy-Pontoise et les dix enquêteurs de la section de recherches de Toulouse et de la brigade de recherches d’Albi ne perdent pas espoir. Si Cédric Jubillar semble affirmer le contraire, le crime parfait n’existe pas. Il reste toutefois présumé innocent jusqu’à preuve du contraire par les autorités compétentes.

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