Ancien ministre de l’Outre-mer, Claude Guéant a été incarcéré à la prison de la Santé, ce lundi 13 décembre. Condamné dans l’affaire des primes en liquide, l’ancien secrétaire général affirmait que « des milliers de fonctionnaires » avaient aussi bénéficié de ces frais. Propos que Rachida Dati, son ennemie jurée avait démenti. Mais pourquoi sont-ils rivaux ?
L’ancienne garde des Sceaux a tout simplement pris ses distances. En application de sa condamnation prononcée en 2017, Claude Guéant a été incarcéré ce lundi 13 décembre matin à la prison de la Santé. En effet, l’ancien ministre de l’Intérieur avait été condamné à deux ans de prison dont un an ferme dans l’affaire de détournement de fonds publics, et de recel dans l’affaire des primes en liquide, lorsqu’il était alors, directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy. Lorsqu’il devient secrétaire général de la présidence de la République sous Nicolas Sarkozy, Rachida Dati est alors nommée ministre de la Justice.
Pourtant, entre les deux figures politiques les opinions divergent, au point de devenir ennemis jurés. Mais pourquoi sont-ils rivaux ? À diverses reprises, Rachida Dati a préféré prendre ses distances avec Claude Guéant, lorsque la mère de Zohra Dati était au pouvoir. Notamment lorsque l’ancien ministre de l’Intérieur s’était opposé à la proposition de François Hollande, d’accorder le droit de vote aux étrangers lors des élections municipales : « Nous ne voulons pas que des conseillers municipaux étrangers rendent obligatoire la nourriture halal dans les repas des cantines », avait-il assuré à Nancy.
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Rachida Dati et Claude Guéant en désaccord
Des propos auxquels Rachida Dati n’avait pas adhéré : « Je ne peux pas souscrire à des propos qui assimilent les musulmans français à des étrangers. Les Français de confession musulmane sont des citoyens comme les autres », avait-elle répondu souhaitant se désolidariser des propos de son ennemi juré. « Aucun établissement scolaire public en France n’a de «cantine halal » aujourd’hui. Mais les Français doivent connaître les méthodes d’abattage des animaux dont ils consomment la viande. Le Parlement Européen a ouvert la voie à cela », avait assuré l’ancienne garde des Sceaux. Dans la même veine, Rachida Dati n’avait pas hésité à reprendre les propos de l’ancien ministre de l’Intérieur lorsqu’il avait assuré « La France accueille chaque année 200.000 étrangers en situation régulière et « c’est trop ». Face à Ruth Elkrief, celle-ci reprenait son propos : « Ça ne veut rien qu’il y en ait trop, avait-elle souligné, prenant soin de reformuler son discours.
Crédits photos : Guillaume Gaffiot/Bestimage
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