Valérie Pécresse : pourquoi le surnom « Valérie Traîtresse » lui a collé à la peau

Marquée par le surnom « Valérie Traîtresse », Valérie Pécresse continue aujourd’hui à pâtir de cette moquerie. Explications dans le livre « Chérie, j’ai rétréci la droite ».

Depuis la primaire de la droite en 2016, Valérie Pécresse a hérité d’un surnom peu glorieux, qui lui aurait été attribué par François Fillon lui-même : « Valérie Traîtresse ». La présidente de la région Île-de-France avait, à cette période, lâché son proche confrère pour rallier les rangs d’Alain Juppé, avant de revenir sur ses pas après la défaite du maire de Bordeaux. Le livre Chérie, j’ai rétréci la droite d’Olivier Beaumont et Nathalie Schuck, paru aux éditions Robert Laffont le 18 novembre dernier, revient sur les origines de ce qualificatif tenace. « Le soupçon persiste, pourtant. On la soupçonne de garder deux fers au feu, de jouer placé, quel que soit le résultat en 2022« , écrit le duo d’auteurs, tandis qu’un de ses amis politiques prophétise : « Dans tous les cas, elle est gagnante : elle sera Présidente ou Premier ministre. »

« Valérie Traîtresse », prête à tous les coups ? C’est ce que laisse entendre un haut responsable des Républicains interrogé dans l’ouvrage : « Si elle n’est pas désignée comme la candidate de la droite, ce sera fini. Elle aura soixante ans à la présidentielle de 2027. Donc si elle a un trou de souris pour devenir Premier ministre, elle ira. Elle n’a pas enterré l’idée d’un ticket avec Emmanuel Macron. À Matignon, elle deviendrait la vraie patronne de la droite et ringardiserait Édouard Philippe et Gérald Darmanin. »

« Quand on bat toute la Ligue 2, on rentre en première division »

Pour la principale intéressée, fraîchement élue candidate LR à la présidentielle de 2022, il s’agit de mauvaises langues qu’elle s’apprête à réduire au silence : « On m’explique que je serais un super numéro 2 de Xavier Bertrand ou d’Emmanuel Macron. Quand je vais à la télévision déclarer que je veux être présidente de la République, on me demande si je veux être Premier ministre ! Aux régionales, j’ai battu Jordan Bardella, Julien Bayou et même Anne Hidalgo, car j’ai gagné en nombre de voix à Paris. Quand on bat toute la Ligue 2, on rentre en première division. » Les ambitions sont énoncées.

Article écrit en collaboration avec 6Medias.

Crédits photos : Giancarlo Gorassini /Bestimage

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