5 idées reçues sur l’hygiène intime

On fait le point sur cette zone sensible avec l’infectiologue Jean-Marc Bohbot, auteur de Microbiote vaginal – La Révolution rose et de La Cystite, le cauchemar féminin, tout ce qu’il faut savoir pour la comprendre, la prévenir et mieux la traiter (Flammarion).

Restez informée

Un simple savon suffit

Faux. La zone intime des femmes présente une anatomie et des fragilités spécifiques qui la différencient du reste de la peau. Elle est protégée par un film hydrolipidique et par un microbiote particulier. De l’eau et un savon classique sont à la fois trop décapants et desséchants. Il est donc recommandé d’utiliser des produits hydratants et respectueux de la flore.

Un produit spécifique est conseillé pour la petite fille

Vrai. La vulve d’une enfant, plus riche en eau que celle de la femme adulte, est très sensible et exige des soins ultradoux et hydratants. Le produit d’hygiène intime de la maman convient parfaitement ou, en cas de sécheresse cutanée ou d’atopie, une huile lavante dermatologique.

Il faut être encore plus vigilante à la ménopause

Vrai. Vers la cinquantaine, la carence en œstrogènes entraîne un assèchement de la peau et des muqueuses. Un produit d’hygiène intime (Intibiome, U-Labs) ou une huile lavante dermatologique pour peaux sèches à très sèches, qui respecte le film hydrolipidique, sont indiqués. On peut l’utiliser sans problème sur tout le corps.

Si j’ai des démangeaisons, je me lave plusieurs fois par jour

Faux. L’eau va dessécher encore plus la zone et renforcer l’inconfort. En outre, si les démangeaisons sont dues à une infection, le lavage ne résoudra rien. A proscrire aussi, la toilette renforcée, type douche ou sauna vaginal, comme l’emploi de produits antiseptiques, sauf s’ils sont indiqués par le médecin (très ponctuellement, en cas de vaginose, notamment). Il faut avoir recours à un traitement approprié, sur prescription médicale ou conseil auprès du pharmacien.

Les pertes vaginales ne sont pas sales

Vrai. Elles signalent simplement que le vagin s’autonettoie et élimine les résidus de bactéries et cellules mortes. Leur aspect évolue au cours du cycle : elles sont moins épaisses au moment de l’ovulation. Mais si elles sont compactes, abondantes, jaunes ou verdâtres avec mauvaise odeur, elles sont le signe d’une infection. Il faut alors consulter.

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