Pour "bien manger", écoutons notre corps

Il faut sauter le petit déjeuner. Mais non, c’est le repas du roi. C’est le soir qu’il est impératif de ne pas manger !

Le chocolat, c’est mieux le matin, pour l’éliminer dans la journée, ou à 17 heures, la « bonne heure » pour la glycémie ? Et le fromage alors ? Au réveil afin qu’il apporte des protéines et de l’énergie pour la journée. Ou plutôt jamais, le lactose étant pointé du doigt car trop inflammatoire.

Paléo, chrononutrition, jeûne intermittent… les écoles de nutrition sont nombreuses et se contredisent souvent. De quoi déboussoler des femmes et des hommes en quête de bien-être, voire de minceur, qui ne savent plus à quel saint se vouer.

D’autant que manger « comme il faut » dans une vie active classique n’est pas facile. Le déjeuner à la cantine, où composer l’assiette idéale avec une portion de protéine de la taille d’une main, 50% de légumes et le reste de féculents, relève souvent du casse-tête. Le tout en évitant les protéines animales de mauvaise qualité (pas sûr que le poulet du self soit bio des Landes), en privilégiant les légumineuses (mais ont-ils fait tremper les lentilles ?) et les légumes de saison (non aux haricots verts du Kenya !). Et comment gérer l’apéritif entre copains où tout le monde boulotte du saucisson et des noix de cajou. Avant de devenir fou, à défaut d’être mince et en bonne santé, si on apprenait à écouter son corps, ses besoins et ses envies à lui ?

Laisser parler son intuition alimentaire

« Notre société instaure par la nutrition un rapport au corps qui valorise l’image, la rentabilité et l’efficacité », avance Eve Berger-Grosjean, thérapeute1. Lucie Kinsman, naturopathe, abonde dans son sens : « Les nombreuses injonctions nous coupent de notre intuition et de notre ressenti. Chaque personne est son propre maître intérieur, dont le cœur et le corps sont les boussoles »

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