Nos conseils pour trouver la formule la mieux adaptée et la moins chère.
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Avec des taux d’intérêts qui restent attractifs, il est tentant d’emprunter pour changer de voiture, aménager sa cuisine ou rafraîchir sa déco. Il est néanmoins conseillé d’être très vigilant, car le coût et les contraintes d’un crédit à la consommation varient significativement d’une formule à l’autre.
Crédit renouvelable, attention danger
Autrefois appelé crédit revolving, c’est toujours l’option la plus facile à obtenir… mais aussi la plus coûteuse et la plus compliquée à stopper. Le bénéficiaire de cette somme d’argent mise à disposition par un établissement prêteur peut choisir le montant de ses mensualités de remboursement et piocher indéfiniment dans le crédit au fur et à mesure que ce dernier se reconstitue.
Un confort qui a un coût. Le crédit renouvelable se paie au prix fort : jusqu’à 15,80% d’intérêts pour les crédits inférieurs à 3.000€, selon la Banque de France. Mieux vaut s’en passer, donc.
A savoir. Si vous ne trouvez pas d’autre solution, souscrivez de préférence un crédit renouvelable dans une banque : les taux moyens y sont deux à trois fois moins élevés qu’auprès des établissements de crédit.
Prêt personnel, pour tous les usages
Si vous souhaitez utiliser une somme d’argent comme bon vous semble, le prêt personnel est la formule à privilégier. Le montant du crédit, le taux d’intérêt (taux annuel effectif global comprenant l’assurance éventuelle), la durée et le coût des mensualités sont connus à l’avance et reportés dans la fiche d’information précontractuelle, remise obligatoirement avant la signature. Elle vous servira également à comparer les offres et à faire jouer la concurrence. L’organisme prêteur doit de son côté vérifier votre solvabilité.
A savoir. Le taux moyen de ces prêts est actuellement de 3,58% hors assurance, selon la Banque de France, mais il peut varier sensiblement en fonction des montants et de la durée des crédits, et des établissements.
Crédit affecté, pour un achat précis
L’obtention d’un crédit affecté est liée à la réalisation d’une transaction bien définie : achat d’une voiture, d’une cuisine équipée, d’un voyage… Cela suppose donc la signature simultanée d’un bon de commande avec le vendeur et d’un contrat de prêt avec une banque ou un établissement de crédit. Ceci dit, aux yeux de la loi, ces deux contrats constituent une opération commerciale unique : si la commande est annulée – quelle qu’en soit la raison –, le prêt l’est aussi, sans aucun frais pour le consommateur. Et au cas où votre demande de prêt serait rejetée, le vendeur doit vous rembourser tout acompte éventuellement versé. Quand la transaction est confirmée, le prêt est alors déclenché sous la forme d’un crédit amortissable, aux mêmes caractéristiques qu’un prêt personnel.
A savoir. La formule peut être avantageuse lorsque le professionnel négocie des taux bas pour booster ses ventes. Ainsi, pour l’achat d’une voiture neuve, les taux moyens d’intérêt actuels sont inférieurs à 1%.
Paiements échelonnés, vigilance requise
« Payez en trois, six… dix fois sans frais » : les magasins proposent tous ou presque des paiements échelonnés sans intérêts, autrement dit un crédit gratuit. Mais au-delà d’un étalement sur trois mois, même sans intérêts, il faut dans la très grande majorité des cas souscrire un contrat de prêt, assorti d’une carte de crédit de l’enseigne – carte Pass Carrefour ou Oney pour Auchan, notamment. Problème : trois fois sur quatre, ces cartes sont associées à un crédit renouvelable, qui est, lui, assez coûteux. Il faudra donc garder la tête froide et les utiliser exclusivement pour leur fonction « paiement au comptant », afin d’éviter que le bénéfice du règlement en x fois sans frais ne s’évapore rapidement.
A savoir. Vous avez le droit de désactiver la fonction « paiement à crédit » de votre carte, en adressant un simple courrier à l’enseigne dont vous garderez copie. Une action qui vous protégera contre toute tentation…
14 jours de réflexion
Pour tous ces types de crédit, l’offre de prêt remise par le professionnel est assortie d’un délai de réflexion de 14 jours, au cours duquel vous pouvez vous rétracter sans avoir à donner de motif particulier et sans régler aucun frais. Attention : certains vendeurs, notamment lors de démarchages à domicile, peuvent vous proposer de signer une offre antidatée, afin d’accélérer le déblocage de fonds. Ne vous laissez pas tenter, car vous n’auriez alors plus la possibilité de vous rétracter.
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