L’explorateur sud-africain et son compagnon de route Børge Ousland sont en grande difficulté sur la banquise. Une équipe notamment composée de sa fille Jessica Horn tente de les récupérer.
«Au revoir tout le monde! On se voit de l’autre côté.» Le 25 septembre, Mike Horn ne cachait pas son enthousiasme à l’idée traverser l’Océan arctique. Après plusieurs jours de navigation à bord du Pangaea, l’explorateur sud-africain et son compagnon de route le Norvégien Børge Ousland se lançaient dans une expédition de trois mois à ski, en tirant des traîneaux chargés de vivres.
Sauf que depuis mi-novembre, les deux hommes de 53 et 57 ans rencontrent d’énormes difficultés et leur progression ne se fait pas aussi vite que prévue. «À cause du changement climatique, la glace est plus fine que d’habitude et plus encline à dériver», avait expliqué à l’AFP un porte-parole de l’expédition, Lars Ebbesen. Normalement, la dérive devait permettre aux explorateurs de progresser de quelques kilomètres supplémentaires chaque jour, «mais les vents poussent la glace vers le Groenland et ils ont reculé de trois à cinq kilomètres par jour», avait-il poursuivi.
Et pendant ce temps, leurs rations s’amenuisent, les gelures les font souffrir et la motivation en prend forcément un coup. «Son moral est au plus bas. Je ne l’ai jamais vu comme ça, dans un état de fatigue physique extrême», avait confié Annika Horn au Parisien. Malgré tout, les deux explorateurs n’ont pas demandé à être évacués. Selon Lars Ebbesen, «il n’y a pas de danger, pas de grand drame. Mais c’est serré, une course effrénée pour atteindre l’objectif». «Si cela prend plus longtemps, nous réfléchissons à la manière de leur apporter plus de nourriture», avait-il ajouté.
Mais ce week-end, un nouveau pépin – et de taille – est venu perturber leur voyage. «Après quatre-vingts jours passés sur la glace, quelque chose à laquelle nous n’étions pas préparés est arrivée. Le traîneau de Børge Ousland a craqué… Toute la partie avant est arrachée. J’imagine qu’avec une sollicitation constante, le poids de notre équipement et le froid extrême, cela devait arriver à un moment ou à un autre. Mais pourquoi maintenant alors que c’était la dernière chose dont nous avions besoin?», a écrit Mike Horn dans un post Instagram.
Depuis quelques jours, le Lance, un brise-glace norvégien, tente de se frayer un chemin pour atteindre les deux explorateurs en difficulté. Et amarrer à Svalbard, le Pangaea se tient prêt à rejoindre le navire avec à son bord, une équipe composée de Jessica Horn et… Hugo Clément. Le journaliste et son JRI, en tournage pour l’émission de France 2 «Sur le front», se sont en effet joints à la fille cadette de l’explorateur sud-africain. «Nous allons accompagner l’équipe de Mike, qui va essayer de faire route vers le nord pour le récupérer avec Børge, quand ils seront suffisamment descendus vers les eaux libres», a-t-il écrit dans un message posté sur son compte Instagram.
Avec @clement_brelet, on est au Svalbard sur le Pangaea, le bateau de @mikehornexplorer avec son équipe et sa fille @jessicaahorn. Mike est actuellement avec son compagnon d’aventure @borgeousland, en difficulté sur la banquise proche du Pôle nord. Leur expédition devrait déjà être terminée, mais le changement climatique fragilise la glace et ralentit leur progression. Ils sont affaiblis, victimes de gelures, et il ne leur reste que 4 jours de vivres. Un navire brise glace tente en ce moment de les rejoindre mais la tâche est compliquée. Les températures descendent jusqu’à -40 et la nuit polaire rend la navigation périlleuse. Nous allons accompagner l’équipe de Mike, qui va essayer de faire route vers le nord pour le récupérer avec Børge, quand ils seront suffisamment descendus vers les eaux libres. Dernière option si le navire n’arrive pas à les atteindre : deux autres explorateurs à ski seront posés sur la banquise pour aller les ravitailler. On vous tient au courant. #SurLeFront
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