Les designers arrondissent les angles. Rondeurs, ondulations, entrelacs succèdent aux lignes droites. À la clé, un mobilier doux, confortable et sensuel, en phase avec l’époque.
Après un tunnel de décors au carré inspirés des années 1950 et du style scandinave, les designers prennent un virage. La preuve avec Thomas Dariel, designer et cofondateur de Maison Dada, dont les canapés et fauteuils Major Tom témoignent de son penchant pour les courbes. «Elles m’évoquent les seventies, Joe Colombo, Raymond Loewy… Un pan de l’histoire du design qui me fascine, car il reflète une vision du futur, précise-t-il. De plus, l’absence d’angle droit permet à l’œil d’être toujours en mouvement. C’est agréable, sensuel, et ça met de bonne humeur.»
Guidée par la nature et les 60’s, Chloé Nègre a aménagé les chambres de l’hôtel Saint-André des Arts à Paris.
Pour Thomas Dariel, l’arrondi est synonyme de bonne humeur. La preuve avec sa collection de fauteuils et canapés Major Tom et ses tables Mira édités par Maison Dada, dont il est le cofondateur.
La décoratrice Madeleine Castaing a inspiré la collection Majordome de Sam Baron pour Pierre Frey.
Les tables basses Primavera, de la collection Soir d’été dans mon jardin de Chloé Nègre, se lavent les unes aux autres.
La collection Majordome de Sam Baron pour la marque Pierre Frey, dont il est le directeur artistique pour le mobilier, a, elle, un galbe très années 1930. «Longtemps, le salon a été une pièce d’apparat. Puis durant cette période, il devient moins raide, car on y vit vraiment, explique-t-il. Cette quête de confort est passée par la courbe, qui apporte de la douceur. En plus de ce dessin, j’ai travaillé sur le bombé des assises et des dossiers afin de mieux accueillir le corps.» La courbe peut aussi être un bol d’air frais !
L’architecte d’intérieur Chloé Nègre vient ainsi de lancer une gamme de mobilier tout en rondeur baptisée Soir d’été dans mon jardin. «Plutôt que de courbes, je parlerais d’ondulations comme celles des primevères que l’on retrouve dans mes tables basses. Ce vocabulaire, je l’ai déjà développé en tant qu’architecte d’intérieur. Mon métier me contraint à travailler dans des espaces rectilignes, et je vais chercher des idées dans la nature pour apporter plus de souplesse.» L’hôtel Saint-André des Arts à Paris, que Chloé Nègre a aménagé, illustre parfaitement cette démarche : dans les chambres, tout n’est que volutes et volupté… Et si, comme le dit Thomas Dariel, la courbe était la meilleure façon de sortir du
cadre ?
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