- Un garçon et trois filles vivent des histoires sentimentales compliquées dans « Les Olympiades » de Jacques Audiard.
- Le réalisateur de « Deephan » livre une comédie romantique plus légère que ses films précédents.
- Des interprètes charismatiques nourrissent ce récit solaire tourné dans le 13e arrondissement de Paris.
Le film n’a pas remporté la Palme d’or comme nous le prédisions à Cannes en juillet dernier mais Les Olympiades de
Jacques Audiard n’en reste pas moins très sexy. « J’avais envie de faire un film solaire qui sorte de la morosité engendrée par la pandémie », confie le cinéaste à 20 Minutes. C’est réussi.
Les chassés-croisés amoureux entre trois filles et un garçon dans le quartier du 13e arrondissement de Paris, qui donne son titre, sont adaptés de trois nouvelles graphiques d’Adrian Tomine, que le cinéaste a adapté avec
Céline Sciamma et
Léa Mysius . « Je tenais à avoir un point de vue de femmes plus jeunes que moi sur les personnages, précise-t-il. C’est pour cela que j’ai fait appel à elles pour collaborer au scénario. Elles apportaient en plus leur expérience de cinéastes. »
Des corps et du cœur
Car du cinéma, il y en a dans Les Olympiades. Les images du chef opérateur Paul Guilhaume enveloppent les corps dans un noir et blanc qui les magnifient tandis que chacun des trentenaires tente de composer avec ses désirs. « Je parle d’intégration dans mon film : de jeunes adultes qui ont déjà une expérience de la vie explorent une forme de frénésie érotique qui me semble être l’apanage de leur génération », précise Jacques Audiard. L’amour n’est pas absent, loin de là, dans les échanges entre des personnages qui se cherchent plus qu’ils ne pensent à dénicher l’âme sœur.
Jacques Audiard a eu la bonne inspiration de dénicher des interprètes impeccables. Si l’on reconnaît Noémie Merland (Portrait de la jeune fille en feu) et Jehnny Beth (vue en partenaire de Sting dans Kaamelott – premier volet), le réalisateur révèle Lucy Zhang et Makita Samba, éblouissants de naturel. « Ils représentent la diversité parisienne dans ce qu’elle offre de riche et de foisonnant », explique le cinéaste. Après les sombres Deephan (Palme d’or en 2015) et Les Frères Sisters, Jacques Audiard ouvre son cœur et celui du spectateur.
Un Eric Rohmer 2.0.
C’est une comédie romantique pleine de vie qu’il signe avec Les Olympiades dans laquelle il explore des rapports amoureux qui passent par la chambre à coucher avant que les protagonistes apprennent à se connaître. « Dans ma génération, on pratiquait plutôt l’inverse » s’amuse le réalisateur. A 70 printemps, Jacques Audiard saisit l’air du temps comme le ferait un
Eric Rohmer du nouveau millénaire. On aime explorer la Carte du Tendre en sa compagnie.
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