Laurent Ruquier s’en est violemment pris au concours Miss France et a appelé a boycott de la cérémonie. Mais Vaimalama Chaves, qui n’aime pas recevoir des leçons de féminisme de la part d’un animateur télé, a défendu l’organisation.
Il ne se passe quasiment pas une année sans que la question ne revienne : l’élection de Miss France est-elle anti-féministe ? Et le 30 novembre dernier, c’est Laurent Ruquier qui a relancé le débat avec une sortie très virulente. « On n’en peut plus de l’élection Miss France ! C’est ringard, a-t-il pesté dans On n’est pas couché. Il faut être logique : si on veut être féministe, on doit boycotter aujourd’hui le concours des Miss France. » Un beau moment de mansplaining (quand les hommes donnent des leçons de féminisme aux concernées) qui a été contrecarré par Vaimalama Chaves ce lundi 3 décembre. « Féminisme : lutte pour l’égalité des droits hommes/femmes, a-t-elle rappelé sur Twitter. Participer à Miss France est un choix, c’est l’expression de la liberté de choisir, du droit de s’exprimer de chaque candidate à l’élection. Pourquoi serait ce contraire au féminisme ? » Une question qui a suscité de nombreuses réponses.
Vaimalama Chaves au secours du concours Miss France
Sur le réseau social, plusieurs internautes – dont des femmes – n’étaient pas d’accord avec Miss France 2019. Une utilisatrice de Twitter a ainsi dénoncé le fait que « des femmes décident de défiler en maillot à une heure de grande écoute ». Mais Vaimalama Chaves a maintenu sa position : « Etre Miss France, tout comme s’afficher en maillot de bain, est un choix. Vous ne pouvez pas vous permettre de décider pour les autres. C’est aussi ça la liberté d’expression : savoir respecter le choix des autres. » Un argumentaire dans la droite lignée de ses précédents prises de position. Il y a quelques semaines, Vaimalama Chaves avait raconté qu’on l’avait traitée comme « une chose » durant son règne : « Dès qu’on a l’écharpe de Miss, il y a une dématérialisation de la femme », avait-elle expliqué. Mais cela ne venait selon elle pas du concours en lui-même : les seuls responsables sont ceux qui ne considèrent pas les miss comme des personnes à part entière, qui ont droit au même respect que les autres.
Sur Twitter ce lundi 2 décembre, Vaimalama Chaves a répondu à un des principaux reproches faits à Miss France : le concours met toujours en avant le même type de physique et n’est pas assez représentatif de la diversité des femmes françaises. « C’est le public qui détermine par quelle femme il veut être représenté », a expliqué la jeune femme. Et comme Sylvie Tellier l’avait également rappelé au moment des accusations de grossophobie d’Amandine Billoux, le choix n’appartient pas aux organisateurs du concours : « En fait, si le public votait pour ces femmes trans, “grosses”, handicapées, elles pourraient être là, a expliqué Vaimalama Chaves. C’est encore une fois le choix des Français. »
Un argumentaire incomplet
Miss France 2019 a également confié qu’elle comprenait certains critères dans le règlement du concours qui font débat : « En ce qui concerne l’âge et le célibat, c’est parce qu’on est portées à partir loin, longtemps, dur dur d’assumer un couple/foyer », a-t-elle expliqué. Restent que d’autres nuisent à la volonté d’inclusivité affichée par l’organisation depuis quelques années : les tatouages sont toujours interdits et la taille minimum d’1m70 pour participer à l’élection empêche de très nombreuses jeunes femmes de se présenter. Et sur ces derniers points, ni Vaimalama Chaves, ni l’organisation Miss France n’ont apporté d’explication convaincante à ce jour. Enfin, un internaute a interpellé la Tahitienne sur le fait que le concours « classe les femmes » : « Ça ne promeut pas la différence, ça la hiérarchise », a-t-il avancé. « C’est un point de vue », a répondu Vaimalama Chaves, qui ne ferme pas le débat.
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