Racisme : Près d'1 agence intérim sur 2 accepte de discriminer les travailleurs du BTP de "type non-européen"

À la demande des entreprises, 1 agence intérim sur 2 accepte de discriminer les travailleurs du BTP selon leur couleur de peau ou leur origine selon une enquête de SOS racisme. 

Si le racisme s’affiche fièrement dans les médias, notamment à la Une du magazine Causeur, il est également dangereusement implanté dans le milieu du BTP. Ce matin, nos confrères de France Inter ont révélé les résultats d’une enquête réalisée par l’association SOS racisme en mai dernier dans le secteur des agences d’intérim dans le bâtiment. Un testing téléphonique qui a souligné que 45 % des agences acceptent de discriminer les travailleurs du BTP de « type non-européen » à la demande des clients. « On expliquait qu’on recherchait des profils uniquement de type européen, car il y avait déjà eu des problèmes avec des travailleurs de différentes communautés. On voulait savoir s’il était possible de filtrer les candidatures », a précisé Sylia qui a participé au testing.

« C’est de la #discrimination mais on peut le faire » : @SOS_Racisme épingle près d’une agence d’intérim sur deux.https://t.co/ccDQG5V7IV pic.twitter.com/yFMiBFtwmJ

« C’est faisable, à condition que cette conversation reste confidentielle. »

« On n’a pas cherché à les pousser à la discrimination. Si on nous disait non, ça s’arrêtait là », a assuré Marie Mescam, la responsable du pôle juridique de SOS Racisme. Pourtant, beaucoup ont été complices ou ont accepté la demande : « Là on est dans de la discrimination. Je le note et je le garde pour moi mais je m’en souviendrai pour vous faire parvenir les profils que vous recherchez », « C’est faisable, à condition que cette conversation reste confidentielle », « Mieux vaut ne pas mettre ça par mail », auraient répondu certains interlocuteurs. Si la loi interdit ce type de discriminations, elles existent bel et bien dans les faits. L’association SOS Racisme plaide alors pour « une interdiction pendant 10 ans de gérer une entreprise pour les employeurs condamnés pour discrimination », a précisé France Inter, ainsi que pour la mise en place d’une formation obligatoire à l’attention des professionnels de l’intérim.

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