Marie-Antoinette : le contenu de ses lettres à son amant dévoilé

Grâce à une technique novatrice, des passages censurés de lettre de Marie-Antoinette au comte suédois Axel de Fersen ont été découverts. Des mots doux qui confirment la liaison entre la reine et le diplomate, apprend-on dans Le Parisien le vendredi 1er octobre 2021.

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Une découverte qui confirme la liaison de Marie-Antoinette avec le comte Axel de Fersen. Comme le rapporte Le Parisien le vendredi 1er octobre 2021, la reine d’origine autrichienne, alors placée sous surveillance aux Tuileries, correspondait en secret avec le noble suédois réfugié à Bruxelles, entre juin 1791 et août 1792. Si elle a fait détruire toute sa correspondance avant la prise des Tuileries, lui a conservé les missives de la monarque. Grâce à une technique dite de fluorescence des rayons X, utilisée par l’équipe d’Anne Michelin, physico-chimiste au Museum national d’Histoire naturelle (MNHN), des passages censurés de leur correspondance ont pu être révélés. Dans une des lettres, les scientifiques ont pu passer au travers de l’encre noire qui cachait certains passages et découvrir cette phrase écrite le 4 janvier 1792 : « Je vais finir non sans vous dire, mon cher et bien tendre ami, que je vous aime à la folie et que jamais, jamais je ne peux être un moment sans vous adorer.« 

« Ils font des plans, tout en se disant qu’ils s’aiment »

« Marie-Antoinette était tellement sujette à de violentes critiques qu’il fallait se cacher de tout. Fersen est en telle dévotion envers la reine, que c’est certainement pour son honneur à elle qu’il censure les lettres« , explique Isabelle Aristide-Hastir, responsable du département des archives privées aux Archives nationales, qui ont racheté une série de lettres aux descendants du comte en 1982.

Si ces lettres étaient parsemées de mots doux, elles étaient surtout le moyen pour eux d’essayer d’organiser sa fuite de Paris, en pleine Révolution française. « Cette période où ils s’écrivent est gouvernée par de très grandes tensions psychologiques. Ils font des plans, tout en se disant qu’ils s’aiment. Fersen veut sauver la reine et la monarchie. En même temps, les événements politiques se précipitent. Doivent-ils jouer l’amour en duo ou se ranger à la raison politique ?« , analyse Isabelle Aristide-Hastir. Marie-Antoinette n’a finalement pas fui, et a été guillotinée après son procès au Tribunal révolutionnaire en octobre 1792.

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