La justice a rendu sa décision. Ce jeudi 23 septembre, les huit prévenus jugés à la suite des menaces antisémites proférées sur Twitter à l’encontre d’April Benayoum Miss Provence 2020 ont été condamnés à deux mois d’emprisonnement avec sursis par le tribunal correctionnel de Paris.
La peine prononcée ne suffira pas à effacer les blessures d’April Benayoum, Miss Provence 2020. Jugés pour « injures publiques commises en raison de l’origine, de l’ethnie, de la race ou de la religion », les huit prévenus (dont sept présents à l’audience) ont été condamnés à deux mois d’emprisonnement avec sursis par le tribunal correctionnel de Paris en ce jeudi 23 septembre, comme le révèlent nos confrères de 20 Minutes. « Les tweets des prévenus sont pour moi l’expression d’un mépris a minima ou d’une invective à l’égard d’une personne en raison de son origine », a estimé la procureure à l’issue de la séance. Présente tout au long du procès, la Miss Provence 2020 avait tenu à faire part de sa souffrance devant la barre du tribunal. « J’accepte les excuses par contre pardonner sera plus difficile, c’est quelque chose qui m’a beaucoup marqué et qui a gâché une aventure exceptionnelle », avait-elle expliqué vêtue d’une veste de tailleur en tweed rose et d’un jean noir.
Pour rappel, le soir du 11 décembre 2020, April Benayoum, était au Puy-du-Fou pour prétendre à la couronne de Miss France 2021. Lors de la diffusion de son portrait, la jeune femme de 22 ans évoquait ses origines israélo-italiennes. Dès lors, l’Aixoise subissait sur Twitter « un tombereau de messages antisémites durant tout le reste de la retransmission télévisée, certains faisant directement référence à Hitler et à la Shoah », comme le rappelle Le Parisien. « Affectée et choquée », la jeune femme portait rapidement plainte. Pendant des mois, « les services de police et de gendarmerie » s’étaient sont mobilisés pour retrouver les auteurs de ces tweets, même le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti s’en était mêlé, jusqu’à ce que les huit suspects soient placés en garde à vue.
Lutter contre le cyberharcèlement
À la sortie du tribunal, et épaulée par Sylvie Tellier présidente du comité Miss France, April Benayoum a tenu à rappeler l’importance de ce procès. Plus qu’un simple dossier, cette affaire judiciaire doit servir de leçon pour les années à venir. « Le message principal c’est bien sûr que toutes ces personnes qui se cachent derrière leurs écrans arrêtent puisque ça peut énormément blesser les personnes. À l’heure d’aujourd’hui, je suis encore blessée de ce qu’il s’est passé pendant l’aventure Miss France en décembre. »
Si ce procès était organisé « pour que cela ne se reproduise plus », la jolie brune souhaite utiliser son témoignage afin d’aider d’autres personnes victimes de cyberharcèlement. À travers chacun des entretiens qu’elle peut donner dans les médias, April Benayoum a « envie que son histoire personnelle serve d’exemple ».
Crédits photos : Capture d’écran Instagram @aprilbenayoum
Autour de
Source: Lire L’Article Complet