Miss France : les huit harceleurs d'April Benayoum enfin jugés

April Benayoum, élue Miss Provence en 2020, avait été la cible d’attaques antisémites sur Twitter durant la soirée Miss France le 19 décembre sur TF1. Le 22 septembre, France 3 a révélé l’identité des huit personnes jugées.

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Des attaques inacceptables. April Benayoum, élue Miss Provence en 2020, avait été la cible de messages antisémites sur Twitter durant la cérémonie Miss France diffusée le 19 décembre 2021 sur TF1. La première dauphine d’Amandine Petit, âgée de 22 ans, avait donc décidé de porter plainte, comme elle l’avait évoqué sur le plateau de Touche pas à mon poste : « Quand on fait cette aventure, on ne s’attend pas à avoir ce genre de commentaires. Ça m’a blessée », avait-elle confié. Aussitôt, une enquête avait été ouverte par le pôle national de lutte contre la haine en ligne du parquet de Paris. Le 17 mai, la Brigade de répression de la délinquance à la personne de la police judiciaire parisienne interpellait neuf personnes. Quatre mois plus tard, le 22 septembre, France 3 a dévoilé le profil des harceleurs.

Les 8 harceleurs risquent un an de prison et 45.000 euros d’amende

« Les suspects, quatre hommes et quatre femmes majeurs âgés de 20 à 58 ans, ainsi qu’un mineur au moment des faits ont d’abord été placés en garde en vue », révélait RTL le 18 mai 2021. Quatre mois plus tard, comme le révèlent nos confrères de France 3, huit personnes ont donc comparu pour « injures publiques commises en raison de l’origine, de l’ethnie, de la race ou de la religion » devant le tribunal judiciaire des Batignolles, dans le 17e arrondissement de Paris.

Les auteurs des tweets antisémites, originaires des Bouches-du-Rhône, de la Seine-Saint-Denis, du Val-d’Oise, de la Sarthe, de l’Ain, du Bas-Rhin ou encore du Rhône, encourent un an de prison et 45 000 euros d’amende. Au sujet de la neuvième personne interpellée, mineure au moment des faits, l’affaire est désormais entre les mains du parquet de Poitiers. Interrogée par 20 Minutes, Me Muriel Ouaknine Melki, présidente de l’Organisation juive européenne et avocate pénaliste, « cette affaire a eu pour effet de mettre sous le feu des projecteurs l’antisémitisme ordinaire subi au quotidien par quantité de citoyens Français de confession juive. »

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