Alors que la candidature potentielle d’Éric Zemmour à la présidentielle prend de plus en plus de place dans l’espace médiatique, les discours privés et publics du Rassemblement national de Marine Le Pen diffèrent quant à la menace que représente le polémiste.
L’hypothétique candidature d’Éric Zemmour à la présidentielle de 2022 semble reléguer Marine Le Pen et son parti, le Rassemblement national (RN) au second plan, en cette rentrée. Depuis la sortie du dernier livre du polémiste, La France n’a pas dit son dernier mot, la députée du Nord ne peut sortir aux devants de ses potentiels électeurs sans que le sujet Zemmour ne soit évoqué. Selon des informations publiées par Le Point mercredi 22 septembre, une certaine inquiétude pourrait être en train de gagner le parti d’extrême droite.
Un récent sondage pour le magazine Challenges a crédité Éric Zemmour de 10% d’intentions de vote au prochain scrutin présidentiel. La présence médiatique quotidienne de l’éditorialiste – suspendu – de CNews, Paris Première et Le Figaro est qualifiée de « feu de paille » par des proches de Marine Le Pen. Or, « un feu de paille, ça peut s’étendre », a déclaré un membre de l’équipe de campagne de la candidate malheureuse de 2017 dans les colonnes du Point.
« Le calme des vieilles troupes »
Toute la difficulté, pour l’équipe de Marine Le Pen, est de poursuivre la campagne sans être phagocytée par les sorties d’Éric Zemmour dont les thèmes de prédilection sont l’immigration et la prévention du terrorisme. Un élu régional du RN a fait savoir sa colère de voir le polémiste, mais également des candidats du parti Les Républicains (LR) tels que Michel Barnier, Xavier Bertrand et Valérie Pécresse, « piller totalement » le programme de Marine Le Pen. « Sur l’immigration, tout ce qu’ils proposent, ça vient de nous », s’est-il emporté auprès de nos confrères.
Publiquement, le discours de Marine Le Pen concernant l’ancien présentateur de Face à l’info se veut porteur d’une bien plus grande sérénité. Interrogée par BFMTV, mardi 21 septembre lors d’un déplacement en Isère, la fille de Jean-Marie Le Pen a assuré que celui-ci n’avait « aucune chance d’être élu » président de la République. À sept mois de l’échéance électorale, elle a assuré avoir « le calme des vieilles troupes ».
Article écrit en collaboration avec 6Medias
Crédits photos : Bruno Bebert / Bestimage
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