C’est l’un des grands noms de l’art contemporain. Le procès du sculpteur et chorégraphe belge Jan Fabre, poursuivi pour « harcèlement sexuel » et « attentat à la pudeur » par des danseuses de sa compagnie, s’ouvre mardi devant le tribunal
d’Anvers (nord). Il s’agit d’une audience procédurale à laquelle Jan Fabre ne participera pas, a affirmé son avocate, Me Eline Tritsmans, refusant tout commentaire à ce stade sur le dossier.
Prévu à 9 h au tribunal correctionnel de la cité portuaire, le rendez-vous vise à fixer une date pour les plaidoiries, attendues après l’échange de conclusions écrites entre avocats, a expliqué une source judiciaire.
Une enquête de trois ans
Le renvoi de Jan Fabre devant la justice pénale belge, annoncé en juin, est l’aboutissement d’une enquête de trois ans sous l’autorité de l’Auditorat du travail d’Anvers, une section du parquet spécialisée dans les conflits du travail.
En 2018, dans le sillage de la campagne #MeToo, une vingtaine d’anciens collaborateurs du chorégraphe au sein de sa compagnie Troubleyn, établie à Anvers, s’étaient plaints d’avoir subi pressions psychologiques, humiliations et même chantage à caractère sexuel. « Son principe, c’était « pas de sexe, pas de solo » », avait résumé l’un des cosignataires (majoritairement des femmes), dans une lettre ouverte publiée par la revue flamande spécialisée rekto : verso.
Dans un droit de réponse, l’intéressé avait alors réfuté les accusations.
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